A la lumière du rapport publié, le 9 décembre dernier, par l’agence de notation américaine Moody’s, 5 banques tunisiennes ( Amen Bank, La Banque de Tunisie, La Banque internationale arabe de Tunisie, Arab Tunisian Bank, La Société Tunisienne de Banque) subissent, désormais, une énorme pression.
Ce rapport a porté sur les perspectives à l’égard des banques africaines en 2020 et a attribué des notes « conditionnées » aux banques tunisiennes.
En effet, à défaut d’une amélioration du contexte économique dans lequel ces banques évoluent, elles risquent de maintenir cette notation péjorative.
En partant d’un raisonnement judicieux, l’agence de la notation base ses notations, en grande partie, sur le contexte macro-économique auquel les banques sont étroitement liées.
Cette perspective a été expliquée par l’analyste de Moody’s, Badis Shubailat, qui a indiqué que la croissance économique revue à la baisse, notamment par rapport à la période pré-révolutionnaire, laisse une relance des indicateurs économiques de moins en moins évidente.
Ces indicateurs sont, d’ores et déjà alarmants: le taux de chômage est en hausse, le déficit courant est important, l’endettement a atteint un seuil critique et la dépréciation de la devise représente toujours un risque, en dépit de la politique restrictive de la BCT.
En outre, le paysage politique brumeux actuel, auquel s’ajoutent un gouvernement qui refuse de voir le jour et un parlement morcelé comme jamais, laisse la concrétisation d’une stratégie plus porteuse loin d’être immédiate.
I.GH