Mort de Sana (39 ans) après une Liposuccion ? Le vrai du faux

Accuser à tort et à travers nos cadres médicaux et paramédicaux de fautes médicales fatales est devenu un sport national et l’une des causes principales qui poussent désormais nos compétences à fuir le pays pour continuer d'évoluer, de s'épanouir et d’exceller sous d’autres cieux. Nos médecins et cadres paramédicaux exerçant dans les hôpitaux publics ou cliniques privées subissent quotidiennement des actes de violence mettant non seulement leur carrière professionnelle en péril mais parfois leur intégrité physique. 

Des vidéos mises en ligne récemment sur les réseaux sociaux par une jeune femme koweïtienne accusant l’un des médecins chirurgiens tunisiens d’être à l’origine du décès de son amie tunisienne se sont répandues comme une trainée de poudre provoquant ainsi l’ire des Tunisiens. Selon la Koweïtienne, son amie Sana, une jeune femme tunisienne de 39 ans, résidente au Koweït est décédée des suites d’une faute médicale commise par un célèbre spécialiste en médecine esthétique exerçant dans l’une des cliniques privées des Berges du Lac à Tunis. 
Selon la version des faits relatée par la jeune Koweïtienne, la défunte avait effectué toutes les analyses nécessaires avant de subir une intervention chirurgicale esthétique appelée liposuccion qui consiste à remodeler la silhouette par aspiration des amas graisseux rebelles et profonds résistants aux régimes amincissants. Toutes ces analyses montraient en effet que la défunte se portait bien et ne souffrait d’aucune maladie qui l’empêcherait de subir cette intervention. 
Se basant sur les résultats de ces analyses pré-opératoires, l’amie de la défunte a considéré que le décès de son amie était dû à une faute médicale commise par le médecin esthétique. Elle a assuré que quelques jours après l’intervention chirurgicale, la défunte a souffert de fortes fièvres. 
Or, vérification faite, il s’est avéré que la jeune femme était atteinte d'un paludisme pernicieux, une maladie humaine potentiellement mortelle causée par des parasites que transmettent les piqûres de moustiques anophèles femelles infectées. La fièvre, les maux de tête et les frissons sont considérés comme les premiers symptômes de cette maladie grave et apparaissent généralement 10 à 15 jours après une piqûre de moustiques. 
Selon un rapport médical détaillé élaboré par le centre d’assistance médicale urgente et de réanimation de Montfleury où la défunte avait été admise quelques jours avant son décès, cette maladie serait à l’origine du drame. Contrairement aux informations véhiculées par certaines parties selon lesquelles la victime aurait attrapé ce virus dans le bloc opératoire de la clinique, Sana a été atteinte du virus avant son retour de Koweït via Doha. En effet, cette maladie n’existe plus en Tunisie depuis la fin des années 70. 
Contacté par plus d’un média, le chirurgien esthétique qui fait l’objet de cette polémique, s’est abstenu de réagir à cette affaire tout en se contentant d’exprimer ses regrets suite à la mort de sa patiente. Le chirurgien a également nié toute faute médicale fatale rappelant que la cause du décès était le paludisme et était déjà mentionnée dans le rapport du centre d’assistance médicale urgente et de réanimation de Montfleury.  

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