Mouldi Zouabi, correspondant de la TAP à Jendouba, a comparu aujourd’hui mercredi 08 avril 2015 devant la Cour d’appel du Kef pour une affaire d’agression et de diffamation. Une affaire qui remonte à 2010 quand, un garde du corps d’un responsable du RCD a porté plainte contre lui pour agression.
Revenant sur les détails de cette affaire, le journaliste a affirmé à Réalités que c’est en fait lui qui a été agressé en 2010 par le plaignant à quelques mètres d’un district de la police et d’un tribunal dans la ville de Jendouba.
Mouldi Zouabi a ajouté que ce dernier lui a même confisqué son appareil photo et sa carte de presse.
Portant plainte contre lui, le ministère public avait rejeté sa plainte et avait accepté celle de son agresseur qui avait, pour sa part, présenté un certificat médical falsifié prétendant un handicap. Qui aurait entrainé une condamnation.
Suite à cette plainte, le Tribunal de première instance de Jendouba a condamné Mouldi Zouabi au dinar symbolique. Le ministère public avait fait appel de cette décision mais la Cour d’appel du Kef l’a innocenté.
En 2012 un nouveau procès a été engagé par la Cour de cassation de Tunis. Le procès a été reporté au 29 avril prochain pour absence de témoins.
Mouldi Zouabi a déclaré à Réalités, qu’il faisait l’objet d’harcèlement de la part de l’ancien régime depuis 2005, à l’époque où il travaillait pour le journal d’opposition Al Mawkef ainsi que pour la radio Kalima.
Ses travaux qui dénonçaient les pratiques de l’ancien régime lui ont valu plusieurs comparaisons devant la justice.
Il est à rappeler que le Syndicat national des Journalistes Tunisiens SNJT a organisé une conférence de presse hier au siège du Syndicat au cours de laquelle il a réclamé l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre du journaliste.
Néji Bghouri, président du Syndicat, a affirmé que ces poursuites représentent une atteinte contre la liberté d’expression et l’indépendance de la presse.