Dans son intervention dans Houna Shems ce jeudi 17 mai 2018, Abdelfattah Mourou, dirigeant au sein d’Ennahdha et premier vice-président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), a appelé à mobiliser les compétences qui « se trouvent ans les cafés » afin de permettre au pays d’aller de l’avant. « Il faut mettre au point une solution exceptionnelle pour le pays, tout en exploitant les compétences tunisiennes se trouvant dans les cafés », a-t-il lancé à l’adresse du président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Un consensus, poursuit-il, doit aussi être élaboré entre les organisations nationales du pays afin de sortir de la crise. Dans ce même ordre d’idées, Abdelfattah Mourou a également proposé de créer une instance nationale chargée des réformes. « Le Chef de l’Etat devrait étudier cette proposition », a-t-il dit, ajoutant qu’une telle instance doit être gérée par des personnalités apolitiques. Un Conseil économique et social doit également être créé selon lui.
Sur le plan politique, le dirigeant nahdhaoui considère qu’il n’existe aucun consensus entre Nidaa Tounes et Ennahdha, encore moins un consensus dans le cadre du Pacte de Carthage. « Nidaa Tounes et Ennahdha avancent ensemble, mais sans consensus. Ce dernier, pour qu’il puisse être qualifié de tel, doit être fondé sur un texte écrit. Si un quelconque consensus existait entre les deux partis, ils auraient élaboré des listes électorales communes à l’occasion des dernières élections municipales », a encore souligné Abdelfattah Mourou.