Les sitineurs du Parti Destourien Libre (PDL) ont annoncé qu’ils observent une grève de la faim collective pour tenir l’autorité responsable face à ce qu’elle qualifie la cheffe du parti Abir Moussi de dissimulation de l’obscurantisme et de l’extrémisme en refusant d’expulser de Tunisie les associations étrangères classées terroristes.
Dans un discours prononcé hier soir devant le siège du bureau de l’Union Internationale des Ulémas Musulmans, à Tunis, Abir Moussi a affirmé que la bataille se poursuivra jusqu’au bout et que les militants de son parti seraient des garde-fous face à toute déviation commise par l’autorité en référence au président de la République Kais Saied.
Elle a considéré que les autorités ont choisi de tuer leur propre peuple pour les beaux yeux de Youssef Karadhaoui, selon ses dires. Elle a également dénoncé fermement le rejet de la demande présentée par son parti auprès des services du ministère de l’Intérieur pour organiser une marche de protestation vers le palais de Carthage considérant que le président de la République n’avait pas confiance en lui et craignait la volonté de son peuple qui rejette ses décisions destructrices, selon ses dires.
Abir Moussi a assuré que son parti déposera une plainte auprès du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et poursuivra le suivi international des dossiers de violence à l’égard des femmes, commise au vu et au su de l’État.
Dans un communiqué publié hier, le PDL a annoncé que les services sécuritaires n’ont pas adressé une correspondance écrite à son représentant légal pour annoncer l’interdiction de la marche prévue le 15 mai courant tout en dénonçant la politique des deux poids deux mesures adoptée par les autorités.