Dans une vidéo postée sur son compte personnel facebook, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre a dénoncé « le caractère éhontément politique des dernières nominations auxquelles a procédé le gouvernement », leur reprochant de ne pas s’appuyer sur le critère de la compétence et de violer la loi.
« Ce faisant, le gouvernement se livre à de l’arnaque, ajoute-t-elle. En effet, au moment de demander la confiance de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Elyès Fakhfakh a annoncé un gouvernement composé de 30 ministres. Toutefois, le nombre de ministres allait par la suite augmenter sensiblement par l’effet de la désignation de conseillers avec rang de ministres. D’ailleurs, nous allons contester ces nominations devant la justice. Le même gouvernement appelle d’un côté à la rigueur, à l’austérité et à consentir des sacrifices, et en même temps il alimente une inflation de désignations en tous genres auxquelles il procède ».
* »Non à la diabolisation de l’UGTT ! »
Après avoir salué la classe ouvrière à l’occasion de la Fête internationale du Travail, le 1er mai de chaque année, Moussi a demandé des explications au ministre des Finances sur la nature des engagements fournis par la Tunisie au moment de contracter des crédits auprès du Fonds monétaire international (FMI), et un exposé détaillé de la stratégie d’exploitation des fonds qui ont été mobilisés.
« Trêve d’arbitraire contre les travailleurs et les retraités ! Cessez les déductions sur les salaires et pensions ! », a-t-elle insisté.
Après avoir demandé des éclaircissements sur les mécanismes d’application des mesures de déconfinement ciblé à partir du 4 mai, la présidente du PDL a opposé sa ferme détermination contre la diabolisation ou la volonté de certains de dissolution de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) qui « reste une prestigieuse organisation nationale qui a participé à côté du Parti destourien et les autres organisations nationales à libérer le pays », rappelle Moussi.
Enfin, elle a réitéré la détermination de son parti à ne pas laisser passer les accords avec la Turquie et le Qatar qui constituent un danger pour l’économie nationale et la souveraineté du pays.
H.A.