La présidente du parti destourien libre, Abir Moussi a déclaré que le président Kaïs Saïed « s’est introduit dans le jeu politique, devenant un candidat aux élections législatives par des méthodes tordues et illégales ».
Invitée de l’émission Politka, jeudi après-midi 21 octobre sur radio Jawhara FM, Moussi a expliqué que Saïed a été élu sur la base de la Constitution de 2014 qui ne lui accorde pas de larges pouvoirs, estimant que les Tunisiens ne l’auraient pas élu si le système était en ce temps-là présidentiel.
Elle a avancé deux raisons à son assertion: d’abord, les répercussions des erreurs qu’il pouvait commettre ne seraient pas les mêmes dans les deux systèmes. Ensuite, Saïed n’a pas les capacités pour diriger l’Etat.
Par ailleurs, Moussi a mis en garde contre le recours par le président de la République à ce qu’elle a appelé « les Knatrias de la politique » qui s’activent sans avoir aucune qualification, ne sont nullement soumis à la loi des partis, et dont le financement n’est guère surveillé ou contrôlé comme le reste des partis.
Enfin, Moussi a martelé que le plus grande menace qui guette actuellement la Tunisie s’appelle la sécurité alimentaire.
« Personne n’a osé ouvrir le dossier de la corruption qui bat le plein au sein de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) », a-t-elle insisté.
H.A.