Mouvements sociaux et protestations prévus à Gafsa

La commission administrative de l’Union Régionale du Travail à Gafsa, réunie ce vendredi 15 février 2019, a clôturé ces travaux,, cet après-midi par l’annonce de l’enclenchement d’un mouvement de protestation régional dans toute les délégations du gouvernorat à partir de la première semaine du mois d’avril.
Réunie ce vendredi sous la présidence de Hfaiedh Hfaiedh, secrétaire général adjoint de l’UGTT  chargé des affaires juridiques, la commission administrative régionale proteste contre l’atermoiement au niveau de l’application des résolutions du conseil ministériel du 15 mai 2015 relatif au développement de la région de Gafsa, le pack de décisions prises par le president de la république au profit de la région, lors de sa visite à Gafsa, ainsi que celles annoncées lors de la réunion du conseil des ministres du 23 février 2018.
Le secrétaire général de l’Union régionale du travail de Gafsa, Mohamed Sghaier Miraoui, a déclaré qu’aucune de ces révolutions n’a été mise en application et ce malgré les appels répétés. « C’est ce qui justifie, selon lui, le recours aux méthodes revendicatives ».
Ces revendications, annonce-t-il, prendrons un rythme  ascendant. Elles seront entamées par des grèves locales au niveau des délégations, à partir de la première semaine du mois d’avril, puis elles se répandrons au niveau de toute la région et s’achèveront par une grève générale régionale qui sera le point culminant et l’aboutissement de tout le processus des revendications.
L’annonce par une instance syndicale relevant de l’Union Générale tunisienne du travail ne peut susciter que l’étonnement, notamment parce que nous avons tous cru que les accords conclus entre le gouvernement et la centrale syndicale ont mis un terme à ce genre de revendications et de mouvements capables de paralyser l’économie nationale. Certains ont même avancé sur certaines tribunes un début d’une paix sociale, seul moyen de relancer la production et la création des richesses.
Or il semble qu’on est encore loin de cette paix sociale, et le gouvernement Chahed est appelé à plus de modération au niveau de sa prétention d’avoir donné une fin heureuse aux revendications salariales de l’UGTT. Car la majoration salariale est une chose, le développement régional en est une autre.

 

 

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