Mr. Ahmed Friaa : Est-ce un crime d’aimer son pays ?

L’ingénieur mathématicien et ancien ministre a rêvé de faire du sud du pays un pôle d’activité fondé autour de l’énergie solaire et rayonnant à l’échelle nationale et internationale.

Un parcours de combattant
Après sa maîtrise de mathématiques à la faculté des sciences de Tunis en 1972, Monsieur Ahmad Friaa part en France et obtient son diplôme d’ingénieur de l’école Nationale des ponts et chaussées de Paris et une agrégation de mathématiques de l’académie de Paris, il soutient son doctorat d’Etat en sciences à l’université Pierre et Marie Curie en 1979 et retourne directement après à son Pays.
En Tunisie il démarre un riche parcours professionnel qui lui a permis d’occuper plusieurs postes aussi importants les uns que les autres d’abord à l’ENIT en tant que chef de département Génie Civil puis en tant que directeur de l’institution.
Ensuite, et pendant 13 ans, il a été nommé à la tête de plusieurs ministère, l’Equipement et l’habitat, l’Education, les communications et les technologies de la communication ensuite il a été nommé le 12 janvier 2011 ministre de l’intérieur en remplacement de Rafik Belhaj Kacem.
Après ces longues années au service de l’Etat, Si Ahmed retourne à son projet de jeunesse. En effet, il a toujours rêvé de réaliser un projet pour le développement des énergies renouvelables.
Mr Ahmed Friaa est persuadé qu’il y a possibilité de réaliser son rêve de toujours, un village solaire, c’était d’ailleurs lui qui a fait le premier logement solaire expérimental dans l’enceinte de l’ENIT en 1981.
Il a fondé, alors, avec un groupe d’investisseurs tunisiens privés la société  «Solartech-Sud» qui devrait réaliser un technopôle situé dans la délégation de Zarzis, son coin de paradis. Le terrain choisit relève du domaine public agricole et couvrant une superficie de 160 ha.
En 2009, l’étude du village éco-solaire a été présentée à Zarzis lors d’un séminaire d’experts et de représentants d’entreprises et d’institutions financières de France, de Suisse d’Italie et d’Arabie Saoudite et bien sûr de Tunisie. Tous se sont déclarés prêts à s’impliquer et
investir.
Il s’agit en fait d’un village éco-solaire  à Zarzis qui devrait inclure 73 hectares de cultures bio   notamment de plantes médicinales, une centrale de dessalement des eaux de mer ainsi qu’un centre de recherche et une école d’ingénieurs en génie climatologique et énergétique, un centre de formation de techniciens dans les métiers inhérents aux énergies renouvelables et un centre de recyclage spécialisé dans le développement des énergies renouvelables. Ce projet permettant d’ouvrir de vrais horizons pour l’emploi des jeunes chômeurs autant que pour l’investissement dans les nouvelles technologies.
Il fallait attendre neuf ans pour avoir le visa du gouvernement Tunisien, en juillet 2018. Entre temps le Maroc lui a proposé un terrain de 200 ha extensible à 4.000 ha, au sud d’Agadir pour réaliser son projet en utilisant l’étude de faisabilité déjà réalisée pour la Tunisie.

La provocation par la convocation
Une fois que tout est entré dans l’ordre pour la réalisation de son rêve et que même le visa du gouvernement lui a été attribué, et comme par hasard, M. Ahmed Friaa reçoit une convocation de la part de Mme Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), une Institution que l’Assemblée Nationale a décidé, lors d’une séance plénière du 27 mars 2018, de mettre fin à ses travaux étant donné qu’elle n’a pas réussi à obtenir les 109 voix qui lui permettent de rester une année supplémentaire.
En plus cette convocation concerne une ancienne affaire liée aux événements du 13 janvier 2011 dont si Ahmed a été auditionné par le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis en mai 2011 et il a été acquitté et a été auditionné une deuxième fois par la justice militaire Tunisienne le 13 juin 2012 et a été aussi acquitté.

La médiocrité de la nouvelle élite
On assiste aujourd’hui dans notre Pays à un travail méthodique et scrupuleux pour faire taire la voix des véritables intellectuels et développer l’immoralité.
Cette nouvelle « élite » autoproclamée qui s’est enrichie en mettant de coté et hors jeu la vraie élite, mais leur médiocrité les empêche de voir qu’ils se condamnent eux-mêmes ainsi que leur descendance en détruisant nos acquis.

*M.K Architecte

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