Mseddi: le projet de loi sur les associations vise à limiter les financements suspects

La députée à l’Assemblée des représentants du peuple, Fatma Mseddi, a déclaré aujourd’hui, mardi, que le projet de loi sur les associations vise à limiter les financements suspects, indiquant que certains députés ont tout fait pour entraver le projet de loi.

S’exprimant sur les ondes de Jawhara Fm, Mseddi a expliqué qu’une séance d’audition des représentants du secteur bancaire et financier concernant le projet de loi sur les associations aura lieu aujourd’hui, soulignant que la Banque centrale a déclaré qu’elle n’était pas responsable du suivi des financements des associations mais que cela relevait de la compétence des banques.

Mseddi a affirmé qu’il y a des députés qui représentent davantage les associations que leur propre peuple, soulignant que le gouvernement n’est pas non plus réactif au projet de loi. La députée parlementaire a expliqué qu’il y a des associations qui reçoivent des financements de milliards et d’autres associations suspectes qui ont eu des relations avec l’État tunisien à un moment donné, ajoutant que le projet de loi ne restreindra pas le fonctionnement des associations mais les réglementera.

Un débat en Tunisie s’intensifie autour dudit projet de loi visant à réguler la création et le financement des associations. Ce projet  remplacerait un décret-loi adopté en 2011 et est présenté comme une mesure visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les partisans du projet, soutenus par le président Kaïs Saïed, accusent le secteur associatif de servir les intérêts de « puissances étrangères ». Le texte propose de placer les ONG sous la supervision des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, et exige des autorisations préalables pour la création d’associations et l’obtention de financements extérieurs. Cette initiative suscite des inquiétudes, notamment de la part d’organisations internationales, qui dénoncent une atteinte croissante aux droits en Tunisie depuis le renforcement des pouvoirs présidentiels en 2021.

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