Quelques mois seulement après sa réussite dans l’organisation de trois scrutins décisifs qui ont mis un terme à une longue et pénible période de transition, l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) peine à retrouver ses repères. Des doutes commencent même à planer au sujet des prochaines municipales annoncées pour 2016. Cette nouvelle échéance qui diffère de toutes qui l’ont précédée requiert pour qu’elle se tienne dans des conditions de liberté et de transparence la satisfaction de nombreuses conditions normatives. L’arsenal juridique sur lequel devrait se baser ces élections n’a pas encore vu le jour, d’autres questions demeurent en suspens à l’instar de l’actualisation des listes électorales, de la généralisation des municipalités, rendant la date de 2016 improbable. M. Chafik Sarsar, Président de l’ISIE montre à ce propos un certain scepticisme, estimant « qu’on ne veut pas que l’on organise des élections pour des coquilles vides ». Il tient à rappeler que « l’organisation des prochaines élections doit échapper aux pièges de l’indécision et de l’improvisation des acteurs politique ».
Interview