Pour la tenue des élections municipales, l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) a planché pour le 26 novembre prochain, suite à une réunion qu’elle a organisée ce lundi 6 mars 2017. La proposition sera transférée aux partis politiques, pour que l’Instance puisse, par la suite, annoncer une date définitive.
Avant leur tenue, ces premières élections locales ont fait beaucoup jaser depuis l’adoption tardive de la loi électorale le 31 janvier dernier par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Chokri Hamada, secrétaire général du syndicat national des forces de sécurité intérieure a appelé les sécuritaires, le 25 février dernier, à boycotter le scrutin. L’article 6 de la loi électorale empêche les forces de sécurité de participar aux campagnes électorales, et ce dans les trois élections : législatives, présidentielles et municipales. « C’est un complot et une violation de la Constitution qui considère les sécuritaires comme des citoyens à part entière », a-t-il déclaré à propos de cette disposition de l’article.
Des partis qui se déclarent prêts
De leur côté, les principaux partis politiques se disent prêts à entamer les élections, à l’instar du parti Destourien Libre. Nidaa Tounes est également prêt, selon la députée Héla Omrane. « Nous avons déjà commencé à travailler, avant l’annonce de la proposition de l’ISIE pour le 26 novembre prochain. Nous sommes prêts », a-t-elle déclaré à Réalités Online. Concernant la crise qui secoue actuellement Nidaa Tounes, la députée a affirmé qu’il n’y a qu’un seul Nidaa, et c’est celui du congrès de Sousse.
De son côté, Ennahdha est également prêt, selon Kaouther Badereddine, députée du parti à l’ARP et présidente de la commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales. « Ennahdha a toujours été favorable à la tenue des élections municipales dans les plus brefs délais. La date du 26 novembre est bien pensée et le parti est prêt », a-t-elle déclaré à Réalités Online.
Code des collectivités locales : un texte important, mais qui peine à arriver
Il existe, par ailleurs, un point qui risquerait de retarder les procédures électorales : le code des collectivités locales. D’après la présidente de la commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales, la dernière version du code a été présentée en novembre 2016 par la présidence du gouvernement. « Une autre version est en cours de préparation, à laquelle les touches finales devraient être apportées. Nous attendons la présentation de cette dernière version au conseil des ministres », a-t-elle expliqué. « C’est bon signe, d’une certaine manière », a encore déclaré Kaouther Badereddine, considérant que cela montre la volonté d’apporter un maximum d’améliorations au texte. « Le code des collectivités locales est important, puisqu’il va fixer les prérogatives des conseils municipaux et régionaux », a-t-elle encore ajouté.