L’agenda des députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) s’annonce chargé pour ce mardi 24 janvier. Trois projets de loi devraient être examinés, dont celui relatif aux élections et au référendum.Une éventuelle adoption marquerait un pas considérable vers la tenue des élections municipales qui n’ont que trop tardé, et ce en raison de plusieurs points de divergences, dont celui du droit de vote des militaires.
Intervenant dans La Matinale de Shems FM de ce mardi 24 janvier, Samia Abou a pourtant assuré que cette question ne constitue pas l’origine des reports successifs du vote pour le projet de loi. La députée du Courant Démocratique a déclaré que des raisons politiques sont à l’origine de ces reports. « Des partis tels Ennahdha ou Nidaa Tounes ne veulent pas des élections municipales », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’un éventuel rejet de la loi électorale constituerait un « crime contre les tunisiens et la démocratie ». Et d’ajouter : « on ne peut parler de la croissance économique sans qu’il y ait des mairies et des conseils municipaux élus ».
« Ce sont les petits partis qui veulent retarder les élections »
Réagissant aux propos de Samia Abbou, Mongi Harbaoui, député de Nidaa Tounes à l’ARP, considère que son parti figure parmi ceux qui sont les mieux préparés pour les élections municipales. « Dire que nous voulons reporter les élections est complètement faux », a-t-il déclaré à Réalités Online, mardi 24 janvier. « Ce sont les petits partis, à l’instar de celui de Samia Abou, qui veulent retarder cette échéance électorale, étant donné qu’il ne sont pas encore prêts », a-t-il expliqué.
Mongi Harbaoui poursuit en affirmant que Nidaa Tounes a toujours réclamé l’accélération du vote pour la loi électorale. « Nous sommes prêts et nous sommes les seuls à vouloir faire voter la loi », a-t-il conclu.