Musée du Bardo : Un nouveau chapitre d’Histoire s’écrit [Photos]

Après deux années de fermeture, le Musée du Bardo, trésor inestimable du patrimoine tunisien, a finalement rouvert ses portes au public le jeudi 14 septembre. Ce joyau culturel, qui abrite une précieuse collection de mosaïques rares et diverses œuvres d’art, a été fermé en juillet 2021 pour des travaux de réaménagement, sous l’égide du ministère de la culture.
De l’ombre à la lumière
Installé dans un palais beylical du XIXe siècle, à Tunis, à proximité de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le Musée du Bardo avait été plongé dans l’obscurité en juillet 2021, suite au gel des activités parlementaires par le président Kaïs Saïed, qui avait alors concentré les pleins pouvoirs entre ses mains. Cette période d’interruption a été mise à profit pour réaliser d’importantes rénovations et réorganisations.
L’attente était longue

Afflux de visiteurs locaux et étrangers, cliché de Jalel Ferjani

L’ouverture du musée a été accueillie avec enthousiasme par des dizaines de visiteurs tunisiens et des touristes du monde entier. Une heure seulement après cette réouverture tant attendue, déjà plus d’une centaine de personnes arpentaient les allées de ce lieu emblématique.
Un musée métamorphosé

Fatma NAÏT YGHIL, Chargée de la Direction du Musée National du Bardo, cliché de Jalel Ferjani

Fatma Naït Yghil, directrice du musée, s’est exprimée avec fierté sur les rénovations et les changements apportés au musée. Plusieurs espaces ont été agrandis, ce qui a permis la réorganisation des collections et l’exposition de nouvelles œuvres d’art. Pour garantir la sécurité des visiteurs, des unités de la Protection civile et de la police ont été déployées, une mesure cruciale dans le contexte actuel.
L’éclat d’un phare culturel
Le Musée du Bardo, souvent qualifié de « phare culturel » de la Tunisie, a également annoncé l’ajout de nouveaux départements, notamment un dédié aux manuscrits islamiques, offrant ainsi une dimension plus riche et diversifiée à son offre culturelle.
Symboles de paix et de résilience
Au rez-de-chaussée, les visiteurs peuvent désormais admirer la statue en marbre de la déesse de la paix, « la Concorde », à côté de la stèle funéraire érigée en mémoire des victimes de l’attentat tragique perpétré contre le musée le 18 mars 2015. Cet acte terroriste, revendiqué par le groupe État islamique (EI), avait coûté la vie à 22 personnes, dont 21 touristes étrangers et un policier tunisien. Pour Fatma Naït Yghil, cette juxtaposition symbolique est un véritable message de paix et de tolérance.

Une longue file d’attente, cliché de Jalel Ferjani

Cliché de Jalel Ferjani

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