« Je n’ai pas changé d’attitude, et je mise toujours sur le succès du président de la République Kaïs Saïed », confie Mustapha Ben Jaâfar, ancien président de l’assemblée nationale constitutive de 2011 (ANC) dans une vidéo publiée jeudi 30 septembre sur son compte personnel facebook.
Ben Jaâfar a par ailleurs salué la nomination de Najla Bouden à la présidence du gouvernement en tant que première femme tunisienne héritant d’un tel honneur, lui souhaitant plein succès.
« La Constitution de 2014 était une revendication populaire, révolutionnaire et participative par excellence, a-t-il observé. Elle est survenue après des luttes et des sit-in. Malheureusement, après son adoption, elle a été victime d’accords et de compromis frauduleux. »
* »Absence d’un contre-pouvoir »
Mustapha Ben Jaâfar a estimé que la Tunisie est aujourd’hui à la croisée des chemins, et que la solution la plus sûre est de réussir le mouvement du 25 juillet en impliquant tous ceux qui croient sincèrement à la nécessité de rectifier le chemin, appelant le président de la République à s’ouvrir aux patriotes libres et les honnêtes partisans de la révolution afin de les impliquer dans cette initiative de redressement.
« Le président de la République a choisi un système dont il tient tous les fils par le truchement du décret 117, analyse Ben Jaâfar. Il n’est pas possible de parler de démocratie en l’absence d’un contre-pouvoir et d’un équilibre entre les autorités. Il ne faut néanmoins pas oublier que le chef de l’Etat se trouve présentement devant une opportunité historique pour redresser la barre et sortir le pays du chaos qui perdure depuis des années déjà. »
H.A.