La fondation Mohamed Brahmi a tenu ce vendredi 27 juillet 2018, une conférence sous le thème de « l’assassinat politique et le crime d’Etat« .
Dans ce contexte, Mustapha Tlili, membre du bureau administratif de la fondation a indiqué que l’Etat est impliqué dans l’affaire de l’assassinat des deux martyrs Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd.
Ce dernier a ajouté que l’Etat participe au camouflage de la vérité et cela nuit fortement au droit des familles des martyrs mais aussi à celui des citoyens.
Il est à rappeler qu’à l’occasion de la commémoration du décès de Brahmi, sa veuve, Mbarka Aouainia, a affirmé que cinq années se sont écoulées sans que l’affaire n’avance d’un iota, soulignant que tous les dossiers relatifs à cette affaire sont restés dispersés.
« L’affaire est noyée entre les tribunaux. Il y a une forte volonté pour que ces dossiers soient éparpillés de cette façon, alors que le comité de défense n’a pas cessé d’appeler à les assembler. Ce qui s’est passé est un crime d’Etat. L’Etat est impliqué d’une manière ou d’une autre soit par la mise à exécution de l’assassinat soit par la dissimulation de la vérité depuis la Troïka, et tous les gouvernements qui lui ont succédé, en particulier, celui du consensus… » , a-t-elle indiqué.
En ce qui concerne les promesses du président de la République, Béji Caïd Essebsi, Brahmi a indiqué que le chef de l’Etat a manqué à ses promesses pour dévoiler la vérité sur l’assassinat de son mari.