N. Ammar : Les compétences Tunisiennes à l’Étranger  »n’aident pas » la Tunisie, ils sont des partenaires actifs à part entière

Sous le patronage du Président de la République Kaïs Saïed, le ministère des Affaires Étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger a supervisé les travaux du Forum National des Compétences Tunisiennes à l’Étranger qui se déroulent les 6 et 7 août au siège de l’Académie Diplomatique Internationale de Tunis (ADIT).

Le lancement de ce rendez-vous crucial a eu lieu sous l’égide du ministère des Affaires Étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger. C’est M. Nabil Ammar, qui a annoncé le tempo du Forum en donnant le coup d’envoi durant la séance d’inauguration qui s’est déroulé ce matin du mardi 06 août. Le Chef de la diplomatie tunisienne a dans ce cadre mis l’accent sur l’importance du Forum National lequel se produit pour la première fois en Tunisie. Tout en rappelant que l’évènement a eu lieu sous l’égide du Chef de l’État, qui croit en la diaspora tunisienne à l’étranger en tant que richesse humaine riche en hautes compétences et en énergies diversifiées.
Dans ce même contexte, le ministre des A.E. a ouvert son discours en notant que « ces compétences font partie intégrante et précieuse de notre Nation et représentent un pont humain et culturel reliant la Tunisie aux pays frères et amis sur les cinq continents », a-t-il noté.

Meilleure, organisation, meilleure communication

Il a dans ce même ordre d’idées expliqué que cette nouvelle stratégie mise en place pour valoriser la communication avec les compétences tunisiennes à l’étranger tend à offrir à la Tunisie une opportunité pour être au diapason des changements qui affectent le monde. « L’objectif principal est de bâtir un partenariat réel avec les Tunisiens à l’étranger, tels des partenaires à part entières, qui sont essentiels à cette Nation », a-t-il dit. Et d’ajouter que ce partenariat ne peut être durable et productif qu’à travers leur implication et leur contribution. Et ce, pour que cette communauté tunisienne puisse « proposer des approches et des solutions pratiques, basées sur leurs expériences et sur leurs expertises. Des à même de relever les défis de développement auxquels la Tunisie est confrontée et de servir ses intérêts supérieurs ».

Contexte délicat
Le ministre des Affaires Étrangères a, en outre, souligné l’importance particulière que revêt ce Forum dans la mesure où il se tient à un moment où la scène et les relations internationales sont en perpétuel changements qui s’avèrent tout aussi radicaux que rapides. « Les changements internationaux ont un impact significatif à tous les niveaux sur notre pays. Ceci exige de notre part de préserver notre sécurité nationale sous tous ses aspects et de protéger nos intérêts d’où la nécessité de rassembler toutes nos forces et toutes nos meilleures énergies », a-t-il affirmé. Il a précisé à cet égard, que nos compatriotes à l’étranger, particulièrement « les compétences distinguées, ont le droit et le devoir de contribuer à cet effort national et de constituer un élément important de soutien et d’appui au processus de réformes globales initié en Tunisie il y a deux ans ».

Véritable partenariat

C’est à ce titre que le Ministre a justement appelé les Tunisiens à l’étranger, en particulier les compétences, à faire partie prenante de ce nouveau processus de communication avec leur pays à travers l’organisation, le réseautage entre eux et la pérennisation de cette interaction avec son département, notamment en renforçant les liens avec les missions diplomatiques et consulaires de la Tunisie. « C’est ce qui fait d’eux un élément de « soft power » pour notre pays, une force de proposition efficace qui est capable de porter la voix de la Tunisie dans tous les pays du monde, de défendre ses intérêts et de transformer les défis en opportunités concrètes lesquelles permettront à notre pays d’avancer dans tous les domaines », a-t-il laissé entendre tout en insistant sur la nécessité de changer la nature même des liens de communications qui ne doivent plus s’arrêter au niveau purement bureaucratique. « Les liens de notre communauté à l’étranger avec la Tunisie doivent aller au-delà des documents de citoyenneté et des vacances annuelles ! Ces liens constituent une identité, reflètent une appartenance à part entière et un projet pour l’avenir de nos enfants et des générations futures », a-t-il signalé.

Ensemble et mieux organisés

Il a dans ce contexte affirmé que le ministère veille à doubler d’effort « pour offrir l’encadrement nécessaire à nos compatriotes à l’étranger, renforcer les liens avec eux en vue d’établir une relation de confiance et de coopération constructive, et leur fournir le soutien et l’assistance nécessaires ».

Interrogé à ce point, Nabil Ammar a donné une déclaration aux médias où il a d’abord tenu à préciser que le forum a été organisé sous une supervision étroite et un intérêt particulier de la part du président de la République. Et ce, avec une entière implication de son département.

Il a par ailleurs noté que la Tunisie reconnaît la richesse de ses ressources humaines qu’ils soient ici où ailleurs.

 » Nous avons d’excellentes compétences dans absolument tous les secteurs et qui sont partout dans le monde. Tout ce qu’il leur reste à apprendre, c’est de savoir comment s’organiser et d’évoluer en se rassemblant ensemble et en travaillant ensemble et la main dans la main. Ils ne cessent tous de dire qu’ils ne font pas de faveur à la Tunisie, mais qu’il s’agit de leur devoir patriotique. Et autant le préciser, ils ne seraient pas inviter à  »aider » la patrie, mais à participer dans le re-lancement de l’économie et de l’essor de leur pays. Ils veulent mettre la main à la pâte et se considérer utiles et il s’agit de leur plein droit. Un droit que nous ne pouvons qu’encourager ».

 

A.C.

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