Les étals anarchiques affectent non seulement la terre ferme, mais également les plages en Tunisie. Outre Sidi Ali Mekki qui suscite la convoitise des plus grands profiteurs, les plages d’Ezzahra, au gouvernorat de Nabeul, attirent également des commerçants improvisés qui proposent des parasols à des prix exorbitants.
La situation semble avoir piqué au vif le gouverneur de Nabeul qui s’était déplacé sur place dimanche 9 juillet dernier, accompagné d’un délégué et d’autres responsables régionaux. Le gouverneur a pu constater la gravité de la situation, après avoir écouté les doléances des vacanciers. « Le citoyen a peur de porter plainte aujourd’hui car il arrive qu’on le menace s’il le fait », regrette-t-il.
L’un des commerçants s’est confié au gouverneur, lui disant que la municipalité lui avait refusé toute autorisation d’installer ses parasols. « Pourquoi on autorise certains et pas moi, alors que j’ai une famille à nourrir ? », s’est plaint le commerçant. Interrogé sur les prix par le gouverneur, il affirme que les places près de la mer sont à 15 TND et les plus éloignées à 10 TND, ce qui a eu raison de la patience du gouverneur. « Tu peux travailler mais pas au détriment des citoyens », lance-t-il au commerçant, ajoutant que s’il veut avoir un gagne-pain, il faudra que ce soit dans le cadre de la loi.
« Vous vous croyez au cinéma ?! Vous n’avez pas honte ? Le sable de la plage n’est pas votre propriété pour que vous puissiez le gérer comme bon vous semble ! Il n’est plus question d’accepter qu’un citoyen soit harcelé, sinon, le commerçant devra répondre de ses actes », s’indigne encore le gouverneur de Nabeul.
[fb_embed_post href= »https://www.facebook.com/1507097786277094/videos/1884081121912090/ » width= »550″/]