En marge du Premier Forum National des Compétences Tunisiennes à l’Étranger (FNCTE), Réalités Online a posé une question au ministre des Affaires Étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger quant à la possibilité de créer une structure étatique exclusivement dédiée aux compétences à l’étranger et à laquelle ils peuvent se référer pour leur faciliter la tâche du rassemblement et de l’organisation.
M. Nabil Ammar n’a pas réfuté l’idée, mais il a noté qu’à ce stade, il est encore prématuré de parler de structure qui leur soit exclusivement dédiée.
« Il faut y aller à petits pas ! On ne peut pas encore envisager de structure. Parce que nous sommes encore au stade du réseautage où ils viennent à peine de se rencontrer et de tisser des liens. S’ils vont s’organiser, maintenir le lien entre eux etc. la création d’une structure peut se faire tout bonnement par la suite. Par exemple, ils doivent d’abord se mettre d’accord sur la nature des projets à créer. Vont-ils opter pour un méga-projet commun ? Vont-ils plutôt opter par des projets par secteur ? Va-t-on opter pour un secteur plutôt qu’n autre ? Parce qu’il faut tenir compte du fait qu’ils travaillent dans des domaines très différents. Il faut d’abord qu’on filtre les idées et qu’on ait une vision proche. Mais qui va trancher et décider ? Voilà pourquoi nous pensons qu’à la phase actuelle et après que le ministère les a rassemblés et leur a permis de se connaitre, ils doivent à leur tour organiser leurs idées et mettre au clair leurs idées en s’organisant ensemble et en choisissant quelques vis-à-vis qui peuvent les représenter parce que le ministère ne peut pas composer avec chaque individu à part ! Ils doivent se grouper, s’organiser, rassembler leurs idées, se mettre d’accord sur un projet commun qu’ils peuvent présenter d’ici une année. Parce que le Forum, sera organisé de façon annuelle pour qu’on étudie le degré du progrès de cette approche ».
Le ministère est un catalyseur
« Et nous, en tant que ministère seront le catalyseur et sommes capable de les aider à tous les niveaux, mais on ne peut pas pour autant faire le travail à leur place. La création d’une structure qui les rassemble doit être faite par les compétences et nous serons juste là pour superviser et pour les aider à avoir les conditions les plus favorables pour qu’ils puissent travailler. Et puis, nous de notre côté, devons avoir un vis-à-vis à qui s’adresser si on veut faire véhiculer un message. On ne peut pas discuter de façon individuelle ! D’ailleurs, l’information n’a pas pu passer à toutes les compétences à l’étranger ! C’est la raison pour laquelle nous voulons qu’ils s’organisent et créent un corps avec un représentant et le reste suivra. C’est le meilleur moyen pour qu’il y ait un édifice solide et peut-être que si d’ici une année, ils formulent le souhait de créer une structure étatique, là ce sera possible« .
Abir CHEMLI