Madouri: la sécurité énergétique est une question de souveraineté nationale

C’est , mardi 24 décembre et sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Madouri qu’un conseil ministériel, et conformément à la stratégie nationale du secteur de l’énergie à l’horizon 2035, a décrété une série de mesures visant à la fois de garantir la sécurité énergétique et de renforcer la souveraineté énergétique de la Tunisie.

Ayant eu lieu au palais de la Kasbah, la réunion ministérielle a abouti à des décisions dont le projet du code des hydrocarbures qui sera soumis à la délibération d’un conseil ministériel dans les meilleurs délais. Il a également été décidé, lit-on dans un communiqué, le parachèvement du projet de code des énergies renouvelables.

La réunion a également permis de débattre des solutions idoines permettant de régulariser le statut des terres collectives afin de les exploiter dans la mise en œuvre des projets énergétiques en coordination avec toutes les parties concernées. Le conseil a, dans ce sens, appelé à la constitution des réserves foncières destinées aux projets des énergies renouvelables.

Le conseil a appelé le ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières à valoriser le capital foncier de l’État à travers la création d’un capital qui servira à pourvoir les besoins en énergies renouvelables des projets énergétiques.

De façon globale les décisions se présentent comme suit:

* Élaboration d’un programme visant à accélérer le rythme de l’exploration dans le secteur des hydrocarbures et révision en profondeur du cadre réglementaire régissant les entreprises publiques opérant dans ce domaine.

*Renforcement de la gouvernance financière des entreprises et établissements publics opérant dans le domaine de l’énergie et des hydrocarbures. Et ce, avec suivi des licences et des contrats, des différentes obligations et des droits découlant ainsi que des projets en cours ou programmés. L’objectif est de conférer à ces entreprises toute la flexibilité requise afin de mener à bien leurs missions et d’adapter leurs activités aux spécificités du secteur.

*Davantage de soutien aux investissements des entreprises dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et d’entamer « incessamment » la mise à jour du décret relatif au Fonds de transition énergétique et encouragement de la production de l’électricité à partir de l’énergie solaire.

*Création d’un groupe de travail chargé d’étudier les aspects stratégiques et procéduraux de la mise en œuvre des projets nationaux dans le domaine du raffinage et de la logistique pétrolière de manière à ouvrir des perspectives de développement de l’activité des entreprises et d’appuyer et d’encourager l’investissement.

* Encourager l’adoption d’une licence uniforme pour la délivrance de licences de réalisation des projets des énergies renouvelables et le renouvellement des solutions de transition énergétique en misant sur les solutions innovantes fournies par les start-ups, ainsi que sur le déploiement des compteurs électriques intelligents. Et ce, pour faciliter la collecte des données et aider à la bonne programmation de nouveaux projets d’énergie.

Souveraineté nationale

Prenant la parole, le chef du gouvernement a souligné que le renforcement de la sécurité énergétique et l’amélioration de l’indépendance énergétique du pays est « une question de souveraineté nationale » et « une priorité absolue » qui nécessite la mobilisation de tous les moyens et ressources nécessaires. Il a également mis l’accent sur la nécessité d’engager des réformes législatives et réglementaires nécessaires pour surmonter les problèmes soulevés, tout en veillant à surmonter les difficultés d’ordre administratif et procédural devant ces projets en raison de leur importance dans la garantie de la sécurité énergétique.

Madouri a mis l’accent sur la nécessité de mener une action commune entre les organismes publics afin de promouvoir le programme de transition énergétique dans les établissements et les entreprises publics et d’accélérer la mise en œuvre du programme d’efficacité énergétique dans les bâtiments publics. « La Tunisie s’est fixée des objectifs réalistes et ambitieux  afin de garantir sa sécurité énergétique», a-t-il dit.

Tout en rappelant l’orientation de l’État tunisien, Naddouri a mis l’accent sur l’importance de la production d’énergies propres en tant que « choix stratégique » face aux défis climatiques actuels pour préserver les droits des générations futures et assurer ainsi l’accès à des services énergétiques fiables à bas coût écologique.

Pour sa part, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la transition énergétique, a eu l’occasion de présenter un exposé portant sur les axes-clés et les objectifs tracés par la stratégie du secteur de l’énergie à l’horizon 2035. Il a également dressé un état des lieux de la situation énergétique actuelle, des activités d’exploration, de recherche et de production ainsi que de la situation des entreprises publiques opérant dans le domaine

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