Un nouveau drame secoue les consciences. Naima, une jeune Éthiopienne de 20 ans, est retenue en otage en Libye par un réseau de trafiquants qui exige une rançon de 6000 euros pour sa libération.. Les images, d’une violence inouïe, diffusées par l’ONG Réfugiés en Libye, révèlent l’ampleur de ce fléau qui gangrène la région.
Enchaînée, torturée, soumise à des simulacres de noyade, Naima incarne les milliers de migrants qui tombent chaque année dans les griffes de ces réseaux criminels. Les trafiquants, sans le moindre scrupule, n’hésitent pas à recourir à la violence la plus extrême pour extorquer des rançons aux familles des otages.
If this picture doesn’t haunt your consciousness in this 2025 then you need a serious distance from identifying as human.
This is Naima Jamal from Ethiopia who is now being sold and held captive for $6.000 in Libya. This applies to those behind her too
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— David Yambio (@DavidYambio) January 6, 2025
Ces images glaçantes, qui montrent Naima et des dizaines d’autres migrants entassés dans une pièce, les corps marqués par les sévices, sont un rappel brutal de la réalité que vivent ces êtres humains réduits à l’état d’esclaves. Les trafiquants, en véritables marchands de chair, organisent des ventes aux enchères, où les migrants sont vendus au plus offrant, comme du bétail.
David Yambio, militant et survivant libyen, dénonce avec force cette barbarie : « C’est la réalité de la Libye d’aujourd’hui. Les ventes aux enchères d’aujourd’hui présentent les mêmes calculs froids qu’il y a des siècles : un homme réduit à la force de ses bras, une femme à la courbe de son dos, un enfant avec le potentiel de son âge ».
Ces pratiques abjectes ne sont pas nouvelles. Depuis plusieurs années, la Libye est devenue une plaque tournante de la traite des êtres humains en Afrique du Nord. Les migrants, en quête d’une vie meilleure, se retrouvent piégés dans un enfer où règnent la violence et l’arbitraire.
Les autorités libyennes, tout comme la communauté internationale, sont appelées à agir avec la plus grande fermeté pour mettre fin à ce fléau. La lutte contre les réseaux de trafiquants doit être une priorité absolue. Il est urgent de renforcer les mécanismes de protection des migrants et de mettre en place des couloirs humanitaires sûrs pour leur permettre de rejoindre les pays d’accueil.