« Indépendamment de l’origine sociale ou culturelle, de la race, de l’âge ou de la religion, aujourd’hui une femme sur trois dans le monde subit des violences… Le plus souvent de la part du mari ou du compagnon. Malgré les efforts, à ce jour, aucun pays dans le monde n’a réussi à y mettre un terme ». C’est dans ce contexte critique, que les Ambassades de Belgique et d’Espagne en Tunisie ont organisé aujourd’hui, au centre culturel Mad’art à Carthage, une représentation de la performance artistique « NAJYA ».
Il s’agit d’un événement qui s’inscrit dans le cadre du « Projet Sila » : Programme de lutte contre les violences basées sur le genre en Tunisie, co-financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Enabel – l’Agence belge de développement – et l’AECID – Agence espagnole de coopération internationale pour le développement.
Dans un communiqué publié par les organisateurs, on y explique que « NAJYA » est le fruit du travail de 30 jeunes danseuses et danseurs appartenant à la compagnie tunisienne « Urban Dance », avec le soutien de la délégation de l’UE en Tunisie. Cette performance expose de manière artistique les différentes formes de violences faites aux femmes et aux filles. Chaque scène, de la chorégraphie, a été soigneusement choisie pour refléter une réalité poignante: illustrant les différentes formes de violence physique, psychologique, visible ou invisible subies par la gent féminine. Les témoignages des artistes engagés dans cette lutte transparaissent à travers leur art.
L’expression corporelle des danseuses et danseurs mettent en scène les vécus des femmes victimes de violence. Le spectacle a également mis en avant les processus de prise en charge et de survie en mettant en lumière la solidarité de la communauté engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
« NAJYA » aspire à inspirer une prise de conscience collective et des actions concrètes pour l’élimination du fléau que représentent les violences insidieuses.
« Cette performance artistique, initialement présentée lors des 16 jours d’activisme 2023, revient sur scène grâce au projet Sila pour illustrer les efforts et l’engagement de ses partenaires, notamment Enabel et l’AECID en Tunisie, aux côtés des institutions publiques et de la société civile tunisienne, dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles », lit-on encore.
A.C. avec Communiqué