Le président du bloc Al Islah Al Watani, Hassouna Nasfi a accusé un responsable de l’Etat qu’il s’est refusé de nommer de tenter de démanteler les blocs Al Islah, Tahya Tounes et le Bloc national, révélant l’existence d’une coordination avec les blocs Tahya Tounes et le Bloc national pour former un bloc parlementaire unifié.
Il a par ailleurs considéré le fait de former une coalition parlementaire qui comprend les blocs Ennahdha, Al Karama et Qalb Tounes « anormal, illogique et fondé sur un mensonge ».
Nasfi a déclaré mercredi 9 septembre à « Midi Show », sur Mosaique FM: « Nous avons décidé lors de la reprise de la session parlementaire de ne pas former un bloc technique, mais plutôt un bloc politique dans le sens où nous pratiquerons la politique sur des bases solides, car il y avait des divergences de points de vue au sein du bloc en raison de sa composition, qui comprend des représentants de quatre partis, en plus d’un certain nombre d’indépendants. Il y a des négociations et une coordination avec d’autres blocs pour construire un bloc unifié, ou au moins un front parlementaire, ou encore une coalition parlementaire ou une coordination parlementaire. Il y a des efforts pour former un bloc parlementaire en coordination avec le bloc Tahya Tounes. Il y a en parallèle des négociations avec le Bloc national pour former une coordination parlementaire. Il y a aussi une coordination avec d’autres blocs que nous respectons malgré nos divergences, soit le bloc démocratique ».
Commentant l’annonce par les blocs d’Ennahdha, Al Karama, Qalb Tounes et Al Mostaqbal de la formation d’un front parlementaire, Nasfi a déclaré: «Il y a quelque chose de complètement contre nature et illogique dans la formation de ce front, ce qui nous a poussé à émettre des réserves sur la formation de cette alliance. Nous ne savons pas du reste sur quelle logique elle se fonde ».
* »Je vais révéler son nom s’il persiste dans cette voie »
Et Nasfi d’ajouter: « Aujourd’hui, nous souffrons du ciblage de certains blocs tels qu’Al Islah, Tahya Toune et le Bloc national. Il y a des tentatives pour démanteler ces blocs pour former une alliance parlementaire à travers laquelle « ils » peuvent contrôler les articulations du Parlement et de l’Etat. On a même entendu parler d’un bloc qui prête certains de ses députés en faveur d’un autre bloc afin qu’il puisse obtenir un siège au bureau de l’ARP. Nous entendons parler par là de Qalb Tounes qui a perdu un siège au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple, et ne possède plus qu’un siège. Par conséquent, le bloc Ennahdha tente de lui restituer ce siège pour maintenir la coalition parlementaire, qui comprend également Al Karama. Les tentatives de démantèlement des blocs viennent non seulement de l’intérieur de l’ARP, mais aussi de l’extérieur. Il y a des gens influents qui tentent, depuis la séance de l’ARP consacrée au retrait de confiance de Rached Ghannouchi de démanteler les blocs, en particulier celui d’Al Islah. Ils ont affaibli le bloc Tahya Tounes en en retirant quatre députés, alors que le bloc national se trouve maintenant dans leur viseur. Il y a un responsable dans l’Etat, et non un député qui veut démanteler les blocs Al Islah, Tahya Tounes et le bloc national, et je vais révéler son nom s’il persiste dans cette voie, soit dans ses tentatives de démembrer les blocs ! », conclut le président du bloc Al Islah Al Watani.
H.A.