La Tunisie est considérée comme le pays exportateur de djihadistes numéro 1 dans le monde arabe. Des chiffres inquiétants, des pourcentages qui font peur.
Le Groupe de travail des Nations Unies sur l’utilisation des mercenaires a annoncé, dans un communiqué de presse, qu’un grand réseau de voyage est derrière le nombre énorme des djihadistes Tunisiens. Les frontières poreuses et instabilité de la Libye permettent à ces réseaux de faciliter le passage des Tunisiens en Libye, ensuite en Turquie jusqu’à sa frontière à Antioche pour arriver finalement en Syrie.
Selon des experts de l’ONU, la majorité des Tunisiens qui partent rejoindre les zones de conflit sont des jeunes, entre 18 et 35 ans. Des hommes comme des femmes, poussés par des facteurs variés, qui sont essentiellement des idéologies religieuses et politiques et des gains financiers. Le communiqué explique également que l’instabilité de la Libye a alimenté le réseau de trafic et de recrutement des djihadistes. 1.500 combattants Tunisiens seraient actuellement en Libye, 60 au Mali et 50 au Yémen.
Le gouvernement tunisien devrait donc élaborer un plan stratégique national dans le but de faire face à cette vague de recrutement et commencer par prendre des mesures sociales tout en respectant les normes internationales des droits de l’homme.