Naufrage de Kerkennah : le SNJT déplore les barrières dressées devant les journalistes

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a dénoncé, ce lundi 4 juin 2018, le comportement des sécuritaires à l’égard des journalistes qui ont tenté de couvrir, dimanche 3 juin, les opérations du transfert des victimes du naufrages de Kerkennah.
Le syndicat pointe notamment du doigt les agents de sécurité de l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Il cite, à cet effet le témoignage du journaliste Kaïs Hamani, travaillant au sein de la télévision nationale. « Il [Kaïs Hamani] a assuré que le directeur de l’hôpital Habib Bourguiba a ordonné aux agents de sécurité d’empêcher les journalistes d’entrer dans l’établissement et de filmer », peut-on lire dans le communiqué du SNJT.
Contacté par les confrères sur place, le chargé de communication au sein du ministère de la Santé a assuré qu’ils pourront filmer. Cependant, peu après, il s’est ravisé, soulignant que c’était impossible et que l’affaire relevait désormais du ressort du ministère public. Certains journalistes ont néanmoins pu prendre des déclarations de la part des survivants.
D’autre part, le SNJT a affirmé que les unités de l’Armée ont, pour leur part, exigé que les journalistes des médias télévisés présentent leur ordre de mission. Or, les autres n’ont pas pu filmer dans l’enceinte de l’hôpital, faute d’ordre de mission. Ils n’ont pu communiquer qu’avec le porte-parole des tribunaux de Sfax.
« Nous réalisons la particularité des circonstances et de la catastrophe qui s’est abattue sur les familles des victimes. Cependant, le ministère de la Santé doit garantir aux journalistes leur droit d’accéder à l’information. Les unités de l’Armée et les sécuritaires sont appelés à respecter la nature du travail journalistique dans ce genre de circonstances, sans dresser d’obstacles devant les journalistes », a encore souligné le SNJT.

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