Dans la soirée de lundi à mardi 5 juin 2018, le bureau exécutif de l’UGTT a imputé la totale responsabilité du naufrage de l’embarcation des migrants au large de Kerkennah à la présidence du gouvernement, et aux autorités régionales. La centrale syndicale a exprimé « sa profonde tristesse » suite à ce drame, en accusant le gouvernement d’avoir échoué dans la résolution de la crise de la migration clandestine.
Il s’agit bel et bien d’une catastrophe humaine qui se reproduit de temps à autre, selon l’UGTT. « Une catastrophe provoquée par des lobbys et des réseaux opérant dans le pays et à l’étranger, et, devant lesquels, le gouvernement se contente du rôle de spectateur. « le gouvernement est impuissant face à la propagation du phénomène de la traite des humains qui profitent de la misère et du désespoir des jeunes, qui cherchent n’importe qu’elle issue. L’absence des horizons pour les jeunes, suite aux politiques erronées, » lit-on dans le même communiqué.
La centrale syndicale, a, d’autre part, salué les efforts des unités militaires, et de la garde maritime pour le sauvetage des migrants. L’absence des services sécuritaires à Kerkennah a fait de l’île, une destination propice pour la migration clandestine dont profitent les passeurs et les criminels. De ce fait, l’UGTT a appelé le gouvernement à assumer sa responsabilité pour protéger les côtés et les plages de Kerkennah et à garantir un niveau de vie meilleur dans les régions privées de développement et d’emplois.
En définitive, l’UGTT a mis en garde contre le rôle des autorités européennes qui poussent, selon la centrale syndicale à une solution policière à ce phénomène et qui se veulent « gardiens des côtes du sud« .
La Tunisie n’a pas à adopter « cette stratégie« , étant donné que ceci ne résoudra jamais le problème de la migration clandestine et que ces côtes attireront toujours des migrants étrangers surtout ceux de l’Afrique subsaharienne, qui ont fait de la Tunisie un passage vers l’Europe, en profitant du climat de « nonchalance » régnant dans le pays.