C’est en dehors de la ville de Djerba que cinq personnes ont été arrêtées hier dans le cadre de l’affaire du naufrage d’un bateau transportant des migrants illégaux dans le large de la côte de l’île. Les autorités locales ont indiqué qu’il s’agissait d’individus suspectés d’avoir organisé cette traversée clandestine.
Le porte-parole du Tribunal de première instance de Médenine a annoncé aux médias qu’un homme et son épouse se comptent parmi les cinq individus précités. Corroborant cette version, en intervenant tôt dans la matinée d’aujourd’hui sur les ondes de Mosaïque fm, Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, a confirmé que l’enquête a conduit à l’identification des personnes impliquées dans l’opération. « Le principal organisateur, son épouse et dix intermédiaires sont impliqués dans l’hébergement, le transport et la location de maisons pour les migrants et ont été arrêtés », a-t-il indiqué soulignant que trois véhicules et une importante somme d’argent ont été saisis.
Concernant les causes du naufrage de l’embarcation, l’intervenant a déclaré que les mauvaises conditions météorologiques étaient probablement à l’origine de l’accident, d’autant plus que l’embarcation n’avait avancé que de 500 mètres des côtes de Djerba avant de couler. Il a cependant noté qu’il est tout aussi possible que ce soit la surcharge de l’embarcation, qui aurait provoqué le naufrage tant l’embarcation transportait un nombre élevé de personnes qui serait à priori, de 58 personnes. Il a noté que 31 d’entre-eux ont été secourus et que 15 corps ont été repêchés. Il a souligné que selon les premières informations, six personnes seraient parvenues à atteindre la terre ferme pour se disperser par la suite.
Les recherches des disparus dans le naufrage se poursuivent pour le troisième jour consécutif, avec la participation de la Protection civile, la marine nationale et la Garde maritime. Les enquêtes aussi se poursuivent pour démanteler ces réseaux et prévenir de futures tragédies en mer.