Actuellement, les négociations semblent aller bon train à Washington entre la délégation tunisienne et les représentants du Fonds Monétaire International (FMI). L’objectif des autorités tunisiennes est de parvenir à décrocher un nouveau prêt de 4 milliards de dollars. Pour l’obtenir, selon les bruits des couloirs, les autorités tunisiennes seraient prêtes à entamer des réformes douloureuses, jusqu’alors bloquées, à l’instar de la levée de la compensation sur certains produits et sur la maîtrise de la masse salariale dans la fonction publique.
Toutefois, on manque cruellement d’informations sur ce qu’il se passe réellement à Washington, ce qui a ouvert la porte à toute sorte de spéculations contradictoires. D’une part, certains affirment que tout se passe bien au niveau des négociations et que la Tunisie devrait décrocher les 4 milliards de dinars. Car, selon ces fuites, il en va de la notation de la Tunisie aux yeux des agences de notation (Moody’s, Standard and Poor’s). De fait, l’octroi d’un prêt signifierait que la Tunisie reste, malgré tout, solvable.
D’un autre côté, d’autres fuites soulignent l’inconfort de la position tunisienne compte tenu de la faiblesse de ses arguments. Certains ont même débattu sur le format de la réunion, affirmant qu’elle se serait déroulée en visioconférence. Il ne s’agit, bien entendu, que de fuites plus ou moins intéressantes. Il est important, dans ce contexte, que la présidence du gouvernement fournisse des précisions afin de mettre fin aux spéculations hasardeuses. Quant au contenu des arguments de la délégation tunisienne, cela relève d’un autre débat.