Cela fait des semaines que l'on n'a pas entendu des nouvelles sur l'avancement des négociations entre la Tunisie et le Fonds Monétaire International (FMI). Ces dernières semblent se poursuivre, du moins selon ce qu'a affirmé le ministre des Affaires Sociales, Malek Ezahi, ce lundi 1er mai 2023 dans une déclaration accordée aux médias.
Le programme des réformes soumis au FMI, déclare-t-il, ne sera pas appliqué au détriment des couches sociales vulnérables. "La souveraineté de la Tunisie est au-dessus de toute considération", a-t-il ajouté.
Le prêt du FMI, pour information, prévoit un financement de1,9 milliard de dollars. L'institution, en contre-partie, exige des réformes et des ajustements structurels, dont la privatisation de certaines entreprises publiques, la rigueur budgétaire, la levée des subventions (énergies, alimentation…) ou encore le gel des recrutements dans la fonction publique.
Selon les bruits des couloirs, c'est le président de la République, Kaïs Saïed, qui refuserait de signer l'accord. La Tunisie serait en train de chercher d'autres sources de financement auprès de ses partenaires et auprès, notamment, des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).