Nouveau round dans le cadre des négociations salariales, qui s’est soldé par un nouvel échec. Le soir du vendredi 25 novembre 2016, ni l’UGTT, ni le gouvernement d’union nationale n’ont pu trouver un terrain d’entente sur cette épineuse question, selon l’agence TAP.
Côté UGTT, on s’accroche dur comme fer à l’augmentation des salaires dans le secteur public, chose que l’Exécutif juge irréalisable, compte tenu du contexte économique du pays et des directives des institutions financières mondiales qui, sans le maintien du gel des salaires, risquent de priver la Tunisie de ses emprunts.
Une proposition a été formulée par le gouvernement : verser les majorations à partir d’octobre 2017, proposant, à ce titre, de répartir les majorations couvrant les 9 premiers mois de l’année 2017, à partir de l’année qui suit, 2018.
Un tel désaccord entre les deux parties laisse présager une escalade des contestations. D’ailleurs, mettant ses menaces à exécution, l’UGTT a décrété la grève générale du jeudi 8 décembre, qui serait maintenue si, et seulement si, le gouvernement ne revenait pas sur sa décision. Le secteur privé, rappelons-le, risque également d’être touché par le mouvement social. Reste à savoir quand.
Dans ce contexte périlleux, Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les Droits de l’Homme, a appelé la centrale syndicale à composer avec le gouvernement afin de faire réussir Tunisie 2020 des 29 et 30 novembre 2016, incitant ainsi à une trêve sociale. Le ministre a ajouté, dans l’espoir d’apaiser les tensions, qu’en cas de réussite de la conférence internationale sur l’investissement, le gouvernement pourrait revoir sa copie concernant le report des augmentations salariales.
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