Néji Jalloul : « il est temps que Mohsen Marzouk revienne à Nidaa Tounes »

Il est n’est plus question de mâcher ses mots pour le directeur général de l’Institut tunisien des Etudes stratégiques (ITES), Néji Jalloul, qui s’est lâché ce jeudi 19 juillet 2018 pour commenter le contexte politique actuel. « La crise politique émane du régime politique mis en place par la Troïka », a-t-il déclaré dans Midi Show, ajoutant que le président de la République se retrouve aujourd’hui avec des capacités limitées.
Néji Jalloul considère qu’il est inacceptable de résumer la crise actuelle dans le conflit opposant Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, à Youssef Chahed, Chef du gouvernement d’union nationale. « J’ai été sacrifié lorsque j’ai été limogé du ministère de l’Education. En tant qu’homme d’Etat respectant ce que je suis, je suis parti et j’ai servi l’Etat à partir d’un autre poste », a-t-il encore déclaré.
« On ne s’est rendu compte du dysfonctionnement de l’instance politique de Nidaa Tounes qu’aujourd’hui ? Elle est à l’arrêt depuis plus d’un an, voire inexistante », a-t-il par ailleurs noté. Poursuivant sur sa lancée, il considère que certaines personnes ont tiré profit du congrès de Sousse. « Le concepteur de ce congrès catastrophique est Youssef Chahed. C’est ce même congrès qui a rendu Hafedh Caïd Essebsi leader de Nidaa Tounes », a-t-il dit.
Néji Jalloul considère également qu’il est illogique de diaboliser le fils du président de la République et de dire qu’il est le seul responsable de la crise que traverse le pays. « Tout le monde est responsable de la crise de Nidaa Tounes », a-t-il dit.
D’autre part, le dirigeant au sein de Nidaa Tounes considère qu’il est temps que le parti retrouve ses anciens dirigeants. « Il faut tenir un autre congrès démocratique et ouvrir le parti à tous. Il est temps que Mohsen Marzouk [secrétaire général de Machrou3 Tounes] revienne à sa famille politique. L’important est de corriger ses erreurs et de servir l’Etat malgré tout », a-t-il dit.
Concernant, enfin, le sort Youssef Chahed, le directeur général de l’ITES a affirmé que le président de la République était clair lors de sa dernière interview : « ou bien il [Youssef Chahed] démissionne, ou bien il sollicite la confiance de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Dans les régimes démocratiques, un Chef du gouvernement vient et s’en va. Seul le Chef de l’Etat détient la légitimité des élections », a-t-il expliqué.

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