Personne n’ignore que les institutions scolaires tunisiennes connaissent actuellement une crise aiguë. Cette dernière date plutôt des décennies. En effet, nos écoles qu’elles soient publiques ou privées, sont toujours inadaptées au monde actuel, mal gérées, incapables de former des élèves qui répondent aux besoins du marché du travail. Des élèves dont le niveau scolaire ne cesse de se détériorer d’une année à l’autre.
Cette crise serait due à plusieurs points, dont notamment les lacunes enregistrées dans les programmes éducatifs, les politiques adoptées dans le recrutement des enseignants et la diminution du budget dédiée aux ministères de l’éducation qui se sont succédé. Bref, elle serait due à une absence presque totale d’une stratégie éducative claire et globale. Et c’est ici que, penser d’urgence, à une réforme structurelle du système éducatif devient une nécessité, pour faire en sorte que les écoles tunisiennes puissent produire des citoyens capables de construire une société démocratique.
Dans cette vidéo, qui date de plus de 25 ans, Mohamed Charfi, l’ancien ministre de l’éducation de 1989 jusqu’à 1994 , souligne, lors de sa première conférence en tant que ministre, la nécessité d’élaborer toute une panoplie de réformes scolaires.
Selon Mohamed Charfi, le développement global et durable, nécessite tout d’abord la démocratisation et la globalisation de l’enseignement.
Lors de cette conférence de presse, Mohamed Charfi, a évoqué les principales réformes établies au niveau du programme scolaire.
A titre d’exemple, le livre de la quatrième année secondaire a été largement modifié. Ce livre affirmait, par exemple, le droit de l’homme de battre sa femme… « Nous sommes au vingtième siècle » s’exclame le ministre. Et d’ajouter « Nous avons un statut personnel… La femme est une citoyenne à part entière, et tout homme qui agresse sa femme doit être sanctionné par la justice… Il n’est pas normal que nos livres présentent ce genre d’idées obsolètes ».