Intervenant ce vendredi 07 décembre 2018 sur les ondes de Shems Fm, l’ancien ministre de l’Education nidaiste et directeur général de l’Institut tunisien des Etudes stratégiques, Néji Jalloul a présenté ses excuses au peuple tunisien étant donné que les résultats étaient décevants.
« Nous avons fait une alliance avec Ennahdha. Une alliance qui n’a pas été établie sur des fondements scientifiques d’autant plus que Nidaa Tounes n’a pas appliqué son programme électoral. Nous devons nous excuser auprès de nos électeurs et de nos militants.
D’autre part, le dirigeant nidaiste s’est attardé sur l’effondrement du pouvoir d’achat de la classe moyenne indiquant que les enseignants sont la colonne vertébrale de cette classe. « 60% des familles tunisiennes sont endettées dont la plupart sont des familles d’enseignants.« a-t-il ajouté.
Jalloul a souligné que 47% des fonctionnaires tunisiens épuisent leurs salaires en seulement 15 jours. Par ailleurs, il a assuré que les salaires en Tunisie sont les plus faibles de la Méditerranée outre l’élargissement de la classe démunie, critiquant les recrutements anarchiques qui alourdissent les administrations tunisiennes.
Surprenante cette déclaration de l’ancien ministre de l’éducation nationale. Lui qui plaint, aujourd’hui la situation « de la colonne vertébrale de la classe moyenne », n’avait pas le même discours lorsqu’il était en poste à Bab Benat.
Surprenante, également, cette déclaration car elle dénote d’une absence totale de solidarité entre ceux qui assurent – ou ont assuré – un rôle dans l’exécutif. Il est vrai que Neji Jalloul, sacrifié sur l’autel du 1er mai ne peut pas ne pas être amer. On n’aura pas été dans cette situation de blocage, aujourd’hui, s’il avait répondu favorablement aux exigences de Yakoubi et Mastouri Gammoudi à ce moment-là. Il serait peut-être toujours en poste.