Le secrétaire générale de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) n’a pas été tendre avec l’adversaire juré de la centrale syndicale, Néji Jelloul, dans un entretien accordé à l’agence Sputnik Arabic.
« C’est un ministre qui travaille à son propre compte. Même dans le cadre de l’harmonie gouvernementale, il travaille en solo », déclare Noureddine Taboubi, qui considère que ces éléments ont eu des répercussions sur l’éducation, à l’instar, selon lui, de la baisse du niveau du secteur, la hausse de l’absentéisme, la déscolarisation prématurée ou encore la propagation des drogues.
Le secrétaire général de l’UGTT poursuit en affirmant que le ministre de l’Éducation mise sur le populisme pour pouvoir obtenir de bons résultats dans les prochaines échéances électorales. « Nous avons besoin d’un vrai responsable patriote, concevant la réforme de l’éducation en coopérant avec les organisations de la société civile et l’UGTT », explique encore Noureddine Taboubi.
Le bras de fer opposant le ministère de l’Éducation à l’UGTT dure maintenant depuis des mois, et ce avant même l’arrivée de Noureddine Taboubi à la tête de la centrale syndicale pour remplacer Houcine Abassi lors du dernier congrès de l’UGTT. Au sein du gouvernement d’union nationale, on ne peut que déceler une certaine ambiguïté sur le dossier. Le Chef du gouvernement Youssef Chahed, lors de sa dernière interview télévisée du 16 avril 2017, a accentué cette ambiguïté, notamment concernant l’éviction de son ministre. « Il revient à moi de le démettre de ses fonctions », a-t-il alors répondu au sujet de Néji Jelloul, sans trancher sur la question de son remplacement. D’ailleurs, c’est une question qui a été remise au goût du jour à de nombreuses reprises à travers des « fuites », évoquées par des médias citant « des sources dignes de foi ». Des rumeurs, portant sur une entente tacite entre le gouvernement et l’UGTT sur la démission du ministre, à chaque fois formellement démenties par les deux parties.