Le constat établi par l’Institut tunisien des Etudes stratégiques (ITES) sur les jeunes entrepreneurs est sans appels : 23% des nouveaux projets s’éteignent 3 années après leur lancement. C’est ce qu’a annoncé Néji Jelloul, directeur de l’ITES, dans un atelier organisé sur l’entrepreneuriat.
Il a souligné que les jeunes tunisiens réussissent à l’étranger, mais pas en Tunisie. Un phénomène qui s’explique, poursuit-il, par la baisse de l’esprit entrepreneurial et des entraves qui existent, à l’instar des obstacles à l’accès aux crédits. « La Tunisie a formé de nombreuses compétences, mais aujourd’hui, compte tenu de la baisse de l’esprit entrepreneurial, il faut démocratiser la culture de la réussite », a-t-il déclaré.
Néji Jelloul a affirmé, dans le même contexte, qu’il existe un problème d’accès aux crédits. Les transactions publiques constituent l’une des voies à étudier afin de soutenir l’entrepreneuriat. De fait, le directeur de l’ITES considère qu’il faut accorder une part de ces transactions aux jeunes entreprises. « Les solutions existent et elles nécessiteront les efforts de tous : politiques, Union Tunisienne d’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Union Générale Tunisie du Travail (UGTT) et société civile », a encore déclaré Néji Jelloul.