Les appels des syndicats de l’enseignement de base et secondaire à la démission de Néji Jelloul se sont multipliées ces derniers temps. Dans un entretien accordé au quotidien Alchourouk dans son édition du samedi 18 février, le ministre de l’éducation a été sec et ferme : « laissez les écoles travailler normalement et les enfants étudier », a-t-il déclaré à l’adresse des syndicats.
Il considère que l’appel à sa démission n’a rien d’une initiative syndicaliste, mais plutôt d’un agissement politique. « J’invite les syndicats de l’enseignement de base et secondaire à négocier directement avec le Chef du gouvernement Youssef Chahed sur la question de mon limogeage », a-t-il dit.
Une bataille sans merci oppose, depuis des mois, le ministre de l’Éducation aux syndicats qui n’ont plus qu’une seule revendication aujourd’hui : la tête de Néji Jelloul.
Grèves successives et appels à manifester, tous les moyens sont bons pour les deux syndicats pour attaquer ou, à vrai dire , faire parler d’eux. Ils considèrent que toutes les voies du dialogue avec le ministre ont été fermées, alors que des responsables du ministère de l’Éducation ont pourtant affirmé que les revendications matérielles des syndicats, portant sur les primes des professeurs notamment, ont été satisfaites.
Pendant que les syndicats continuent à souffler le chaud et le froid, nos élèves prennent encore du retard et subissent, malgré eux, des mouvements sociaux dont ils ont du mal à en saisir le sens.