Nejib Chebbi: « Bientôt, l’initiative du 25 juillet sera vouée à l’échec » 

Ahmed Nejib Chebbi, président du bureau politique du parti Al Amal a affirmé lundi 13 septembre que « le mouvement » du 25 juillet est voué dans des délais très brefs à l’échec en raison de la situation d’instabilité intérieure et de l’isolement international.
Intervenant dans l’émission « Houna Tounes », sur Diwan FM, il a estimé que le moyen de sortir de l’impasse dans lequel se trouve la Tunisie après le 25 juillet est d’organiser un congrès national de consultations qui débattra des trois questions majeures suivantes: la formation d’un gouvernement restreint de salut, la proposition de réformes politiques et constitutionnelles, et le retour au citoyen pour renouveler les institutions.
Chebbi a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité pour ce congrès de choisir une figure nationale pour former un gouvernement de sauvetage. L’objectif de ce gouvernement est d’arrêter l’hémorragie des finances publiques, mettre fin au blocus financier extérieur, relancer l’investissement, et échanger sur la nature des réformes constitutionnelles et de la réforme du système électoral dans le cadre d’un accord qui sera présenté aux citoyens à travers un référendum, et l’organisation d’élections législatives et présidentielles anticipées.
*Le président de la République fait partie intégrante de la crise »
« En effet, il faut convenir que le président de la République fait partie intégrante de la crise, car il a paralysé le travail du gouvernement et empêché la Cour constitutionnelle de voir le jour », relève Ahmed Nejib Chebbi.
« A contrario, le président de la République sortira le pays de la crise s’il appelle au renouvellement des institutions, parlement en tête, après avoir amendé la Constitution, ajoute-t-il. N’oublions pas que la suspension de la Constitution est contraire à la loi. Il existe d’ailleurs plusieurs scénarios de chute de l’Etat à la lumière de l’état d’incertitude et de la nécessité de sauver le pays. Par exemple, la chute de l’Etat sous la poussée d’un soulèvement de la jeunesse en colère est tout à fait possible. Mais l’armée ne tolèrera pas l’effondrement de l’Etat, car c’est la seule institution forte qui existe actuellement et qui soit régie par la discipline. »
Enfin, Chebbi  a rappelé qu’il n’invite certes pas l’armée à s’immiscer dans la vie politique du pays, mais que des développements pourraient un jour l’y entrainer.
H.A.

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