Dans une interview accordée à Huffington Post, Rabeb Lahouij, sœur de l’auteur de l’attentat de Nice, Mohamed Bouhlel Lahouij, a donné plusieurs détails sur la vie de son frère et sa personnalité instable.
Elle a tout d’abord indiqué que, quelques heures avant l’attaque, Mohamed avait publié sa photo en pleine fête avec des français derrière lui. Une photo qu’il a publiée avant que son compte ne soit fermé. Rabeb a précisé que son frère était visiblement perturbé en lui parlant. Lors de leur dernière discussion sur Facebook, Mohamed lui a demandé si elle avait besoin d’argent et lui a assuré, qu’il était prêt à lui envoyer n’importe quelle somme.
Elle a assuré que, contrairement à ce qui a circulé comme informations, son frère a eu son bac avec une bonne moyenne et a poursuivi ses études en ingénierie, sauf qu’il avait arrêté une année avant d’obtenir son diplôme et choisi de quitter le pays pour la France, après son mariage avec sa cousine Hajer avec laquelle il a eu 3 enfants. Depuis son départ, Mohamed n’est rentré à Msaken qu’une seule fois, toujours selon sa sœur.
Quant à la situation sociale et financière de sa famille, Rabeb a assuré que son père est très aisé, étant commerçant, et qu’il a une très bonne réputation dans le village. Par contre, son frère était connu pour son caractère rigide et son attitude nerveuse et violente, notamment avec sa femme qui se plaignait toujours de sa violence avant leur divorce.
D’un autre côté, Rabeb a précisé que son frère ne buvait pas d’alcool et ne fumait même pas, il n’a tout de même jamais mis les pieds dans une mosquée ni fait la prière un seul jour. Il était juste psychologiquement instable et nerveux de manière insupportable.
Concernant son travail en France, Mohamed était chauffeur de véhicules lourds. Il s’est disputé, quelques jours avant l’attaque, avec son patron et a arrêté de travailler pour avoir commis une infraction routière, chose qui avait accentué sa perturbation, selon Rabeb.
Elle a conclu en assurant que toute la famille vit sous le choc, n’ayant pas compris les raisons qui avaient poussé Mohamed à commettre un tel crime et qu’ils refusent qu’on le classe comme terroriste, car il n’a jamais eu de tendances religieuses extrémistes, chose que les rapports, en France et en Tunisie, ont confirmé.