Lors d’un point de presse tenu ce mardi 06 novembre, les dirigeants de Nidaa Tounes ont tiré à boulets rouges à l’encontre du chef du gouvernement Youssef Chahed qui, selon eux, a fait un « coup d’Etat« , par le biais de son remaniement ministériel. De ce fait, une série de décisions ont été prise. Nidaa Tounes a appelé le président de la République, Béji Caïd Essebsi à suspendre ce remaniement avant de le faire passer au parlement. Le parti a également appelé ses ministres à quitter immédiatement le gouvernement et à ne pas voter en sa faveur à l’ARP. Dans une déclaration médiatique, le dirigeant au sein du Nidaa, Ridha Belhaj, a considéré ce remaniement, comme « illégal » d’autant plus qu’il représente, selon lui, une menace au processus démocratique, servant les intérêts d’Ennahdha qui « tente d’écarter le chef de l’Etat« . Belhaj a souligné que Chahed n’a pas consulté le parti ni le président de la République, avant ce remaniement et qu’aucun des ministres de la nouvelle liste ne fait partie de Nidaa.
Belhaj a ajouté que ce gouvernement est celui d’Ennahdha qui, selon ses dires domine le gouvernement. Chahed, Quant à lui, n’est qu’une marionnette entre les mains du parti islamiste. « Ce que Chahed a fait le 5 novembre était un coup d’Etat qui nous fait penser au fameux 7 novembre lorsque Ben Ali avait interprété la Constitution à sa guise pour écarter le président Bourguiba.« a-t-il conclu.