Nidaa Tounes : et si le nouveau président est une femme

Mongi Harbaoui,chargé de la communication au sein de Nidaa Tounes,  a été très sollicité particulièrement ce lundi avec la fin des travaux du congrès de Nidaa qui devaient prendre fin depuis dimanche mais des contretemps ont empêché cela.
Harbaoui a été donc à l’ouvrage pour essayer de fournir des explications à chaque rebondissement.
C’est ainsi qu’il a annoncé, tour à tour, la levée du gel de l’adhésion de Youssef Chahed en réponse à l’appel de Beji Caïd Essebsi. Auparavant il avait annoncé l’ajout du fameux point à la motion politique qui impose la rupture de toute alliance avec les partis à référentiel religieux.
Avec la multiplication des échauffourées qui n’ont pas manqué d’animer les travaux de ce congrès attendu par tous dans l’espoir de le voir se remettre en question pour mieux rebondir, le chargé de la communication n’avait pas le temps de savourer l’annonce de la composition du comité central qu’il a eu à annoncer l’impossibilité d’élire le comité politique du parti et d’en confirmer le report. Aux dernières nouvelles cela va se dérouler dans un hôtel de la banlieue nord de Tunis vers 15 heures ce mardi 9 avril 2019.
Harbaoui expliquera ce report  par le fait que les candidatures au comité politique ne pouvaient se faire qu’après la détermination définitive des membres du comité central. Il s’avère que les résultats de ce dernier étaient très serrés. Résultat, un grand nombre de recours déposés concernant certaines listes, à l’exemple de Tunis 2 ou de Sfax 1 et Sfax 2. La campagne déclenchée par Fatma Mseddi est l’illustration parfaite de l’ambiance dans laquelle s’est déroulée l’élection des membres de ce comité central censé élire le comité politique du parti. Mongi Harbaoui explique qu’il faut d’abord examiner les recours avant de passer au dépôt des candidatures pour le comité politique et procéder à élections de ses membres.

Une femme à la tête du parti
Le congrès de Nidaa Tounes n’a, en fait pas constitué un événement politique majeur de ce début de mois d’avril si ce n’était sa tenue à Monastir – ne pas chercher la symbolique, c’est une évidence –  et sa coïncidence avec la commémoration du 19è anniversaire du décès du Zaïm Habib Bourguiba. La présence du président de la république à l’ouverture de ce congrès a, par contre, suscité quelques interrogations mais, surtout, éveillé une forte curiosité. Celle de savoir si le fondateur de Nidaa Tounes avait l’intention de sauver son parti. Beji Caïd Essebsi n’en fera rien.
Et la question fondamentale qui taraudait certains esprits était de savoir si Hafedh Caid Essebsi allait céder sa place ou s’il allait postuler à la présidence de Nidaa,
Le chargé de la communication donnera une réponse évasive : le parti n’avait pas encore tranché cette question, surtout que chaque membre du comité central avait le droit de se présenter à ce poste.
Mais c’était sans compter avec les fuites et les bruits de couloirs. Une expression qui trouve toute sa splendeur avec ce qui se passe à ce congrès que les acteurs de ce dernier ne font qu’alimenter.
Et au moment où certains s’affairaient autour des recours contre des listes candidates, des noms surgissent par-ci et par là et qui, en fait, sont les mêmes dont n entendait parler depuis quelques temps.
Au final, entendre dire que Selma Elloumi Rekik, ministre directrice du cabinet du président de la république bénéficierait d’un vote favorable pour devenir la présidente du parti ne surprend nullement. Tellement c’est une évidence et que cela s’inscrit même dans la façon de voir de Beji Caïd Essebsi.
Le secrétariat général du parti échoirait à Neji Jalloul, directeur général de l’ITES et Hafedh Caïd Essebsi présidera le bureau politique. Et tout le monde est content.
Reste à savoir, maintenant, combien de membres adhérents à ce mouvement vont quitter le bâteau Nidaa pour embarquer ailleurs.

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