D’après des informations fuitées, un grand différend a éclaté entre les présents à une réunion d’urgence tenue ce matin du dimanche 26 février 2017 et à laquelle ont pris part des membres du comité directeur et certains députés de Nidaa Tounes.
L’objet de la réunion, le remaniement partiel du gouvernement décidé par Youssef Chahed. Le ton est monté entre les uns et les autres, lors de la rédaction du communiqué qui devait être publié à la fin de cette réunion notamment à propos d’un paragraphe relatif au présomption de conflit d’intérêts concernant certains membres de l’équipe rapprochée du chef du gouvernement.
Pour les uns c’est une manière d’attirer l’attention de Youssef Chahed sur ce phénomène, pour les autres, le fait de le souligner, nuirait à l’image du gouvernement d’union.
Selon notre source, l’interview accordée à sa demande!!!??? par un des conseillers du chef du gouvernement à un journal de la place a ajouté de l’huile au feu à ce mécontentement.
Notre interlocuteur rapporte que le différend trouve, également, son explication dans les propos du conseiller qui a annoncé, ouvertement, la cession de la participation de l’Etat au capital de la BH à un moment inopportun et contre indiqué surtout avec les bruits qui courent à propos de certains conflits d’intérêt.
Selon cette source, l’intention déclarée de cession est de nature à nuire à une banque publique pour la brader.
Dans le même ordre d’idée, notre source, membre de Nidaa, ajoute que certains font courir le bruit de la privatisation de l’entreprise confisquée Crthage Cement, qui selon lui est l’objet d’un intérêt particulier du conseiller Fayçal Derbal qui, ajoute notre interlocuteur, semble ne pas se soucier du fait que son cabinet était chargé, en 2011 de l’audit de cette entreprise et qu’en 2010 c’était le cabinet chargé d’en évaluer l’action. Selon le membre de Nidaa cela situerait le conseiller dans une logique de « délit d’initié ». Un délit qui n’était pas stipulé par la législation tunisienne mais qui a été ajouté, dernièrement par les députés à notre arsenal juridique national comme étant une forme de corruption.
Dans ce contexte, il explique la raison ayant amené certains parmi les présents à la réunion, d’ajouter au communiqué un paragraphe appelant le chef du gouvernement à faire attention au phénomène du conflit d’intérêt pouvant nuire à certains membres de son équipe et à y trouver des solutions dans les plus brefs délais conformément à la loi.
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