La crise interne de Nidaa Tounes ne cesse de prendre de l’ampleur, jour après jour. La grogne, cette fois-ci, vient du côté du Conseil National du parti, présidé par Ridha Charfeddine. Dans un communiqué, ce dernier a dénoncé les agissements de la direction du part, conduite par le très controversé Hafedh Caïd Essebsi. Selon lui, Essebsi Fils ne se montre pas coopératif. Il est en train d’entraver le travail du Conseil qui est chargé d’organiser le congrès électif du parti en mars prochain.
Dans le même communiqué, le Conseil National de Nidaa Tounes a affirmé que la feuille de route, élaborée en vue du congrès, n’a pas été respectée. Il considère son rôle « affaibli » par la direction du parti. « Tout ce qui ira de travers pendant le congrès relèvera de la responsabilité de la direction du parti », lit-on encore dans le document.
Ce n’est pas la première fois que Hafedh Caïd Essebsi se retrouve au cœur des critiques des membres de sa famille politique. Le directeur exécutif auto-proclamé a toujours voulu montrer son esprit rassembleur, mais paradoxalement, sa soif du pouvoir ne fait que le pousser à faire le vide autour de lui. Nidaa Tounes, aujourd’hui, n’est que l’ombre de lui-même. Essebsi Fils et sa troupe ont plus d’une fois voulu rassembler les quelques miettes restantes et réaffirmer leur existence, quitte à conclure des alliances douteuses, notamment à travers la fusion avec l’Union Patriotique Libre (UPL).
Une grande partie des nidaïstes déplore les agissements d’Essebsi. On pense au Revenant Ridha Belhaj, mais aussi à Boujemaa Remili, dirigeant de poids, qui a affirmé dans la version hebdomadaire d’Assabah que Hafedh Caïd Essebsi, « constituait un problème ».
Où va Nidaa Tounes ? Survivra-t-il jusqu’aux prochaines échéances électorales ? Arrivera-t-il, enfin, à organiser son premier congrès électif ?