« On ne parvient pas à payer le loyer des bureaux régionaux… Et pour ma part, je n’ai toujours pas reçu l’argent pour le siège de Nidaa Tounes à Siliana » a-t-elle indiqué, affirmant que, malgré les difficultés, le parti parviendra à élaborer ses propres listes à l’occasion des prochaines élections municipales du 17 décembre 2017.
Sur ce sujet, Sana Salhi rappelle que son parti proposera des listes 100% nidaïstes. « Le parti a toujours appelé à la tenue des élections pour le 17 décembre. La situation financière est difficile, certes, elle ne représente pas un obstacle pour la participation aux élections », explique-t-elle.
Interrogée, d’autre part, sur les luttes fratricides au sein de Nidaa Tounes, la députée rappelle qu’elle avait présenté sa démission -rejetée – pour contester l’action du groupe parlementaire et la manière de coordonner entre le parti, ce même groupe parlementaire et le gouvernement. « Les luttes au sein de Nidaa Tounes ont commencé depuis sa création. Il est important de parvenir à bien repérer les points forts et les points faibles du parti. Il existe un véritable déficit de communication, et c’est valable pour l’État en général », déclare-t-elle.
C’est ce déficit de communication qui, selon Sana Salhi, a alimenté les rumeurs sur un éventuel désaccord entre le Chef du gouvernement Youssef Chahed et Nidaa Tounes. « Nous avons toujours soutenu le Chef du gouvernement et le bloc parlementaire du parti a toujours voté en faveur des projets de loi du gouvernement », dit-elle encore.