Rien ne va plus au sein de Nidaa Tounes, à l’approche de son congrès national. Depuis la création du comité de sauvetage en novembre dernier, la grogne a grandi chez les hafedhiste du parti. Et les représailles ont été immédiates. Ainsi, Ridha Belhaj, Khemaïes Ksila, Boujemaa Remili, Faouzi Maouia, Faouzi Elloumi, Ennaceur Chouikh ont été sanctionnés. Moncef Sellami, pour sa part, a préféré présenter lui-même sa démission afin d’éviter l’humiliation.
Dans ce contexte de crise, Boujemaa Remili, l’un des dirigeants sanctionnés, a déclaré que le comité de sauvetage sera reconverti en une instance temporaire pour la préparation du prochain congrès de Nidaa Tounes, précisant que ce congrès « était ouvert à tous les membres de Nidaa, sans exception ».
Ridha Belhaj, l’autre dirigeant refoulé de Nidaa Tounes, a plaidé, ce mercredi, en faveur du Front républicain, chèrement défendu par Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes. Une telle formation politique , selon Belhaj, devrait permettre d’équilibrer le paysage politique, face à Ennahdha, compte tenu de la faiblesse et des déchirures de Nidaa Tounes. Outre Machrou3 Tounes, le Front comprendrait, également, l’Union Patriotique Libre. En d’autres termes, une sauce de deux formations politiques en proie à des tensions internes. On ne peut que se languir de voir à quoi ressemblerait ce fameux Front Républicain, présenté comme la bouée de sauvetage providentielle.
Pendant ce temps, Essebsi Fils se retrouve de plus en plus isolé, avec des soutiens politiques qui se font rares, lui qui n’en avait, d’ailleurs, jamais disposés.