La guerre entre les deux Nidaa fait encore rage. L’instance nationale de sauvetage de Nidaa Tounes, menée par Ridha Belhaj, a décidé de changer de nom, mais tout en conservant les principes militants et organisationnels qui « rassembleront tous les nidaïstes ».
Il s’agit d’une certaine façon, pour le clan Belhaj, de se « démarquer » de ce qu’il qualifie, dans un communiqué, « d’image négative » véhiculée par la direction de l’autre rive de Nidaa Tounes. Le clan Belhaj accuse celui d’Essebsi d’avoir enraciné la corruption au sein du parti. D’autre part, le même clan a réitéré son engagement pour le nouveau Front du Salut et du Progrès, tout en annonçant la poursuite de l’élargissement du bureau de l’Instance nationale de sauvetage de Nidaa Tounes. Des sujets qui seront mis sur la table des discussions samedi 6 mai prochain, selon le même communiqué de l’Instance.
Sur le plan social, cette dernière a exprimé son soutien aux mouvements de protestation observés dans plusieurs gouvernorats de Tunis, insistant sur leur légitimité et sur l’importance du dialogue pour la résolution des différentes problématiques. L’instance met, par la suite, en garde contre toute tentative d’attiser davantage les tensions dans ces régions. « L’absence d’intermédiaire entre le peuple et le gouvernement constitue une véritable lacune et une insulte à la démocratie », déclare encore l’Instance nationale de sauvetage de Nidaa Tounes, qui parle de « donquichottisme » en évoquant l’initiative du gouvernement d’union nationale consistant à aller à la rencontre directe des citoyens.
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