Le divorce est désormais consommé entre Leila Chettaoui et Nidaa Tounes : l’ancienne dirigeante de la famille politique a annoncé son retrait non seulement du parti mais également du bloc parlementaire. « J’annonce, avec regret, mon retrait de Nidaa Tounes », écrit-elle sur sa page Facebook. Leila Chettaoui justifie sa démission par « la situation désastreuse dans laquelle vit le parti ».
« J’aurai aimé voir certaines personnes à Nidaa Tounes abandonner les opérations de destruction. Les valeurs du parti ont été mises de côté, après avoir écarté toutes les compétences […] Les insultes que j’ai reçues de la part de mon propre parti, suite à ma proposition de former une commission d’enquête sur les réseaux d’acheminement des jeunes vers les foyers de tension, m’ont convaincue de la nécessité de mettre fin à mon parcours », peut-on encore lire.
Rappelons que les différends opposant Leila Chettaoui à son ancien parti ont éclaté en mars dernier, lorsque l’ancienne dirigeante a été accusée d’être à l’origine des fuites des enregistrements des réunions internes de Nidaa Tounes. Depuis cette date, des passes d’armes ont eu lieu entre les deux parties. D’une part, Hafedh Caïd Essebsi, leader autoproclamé de Nidaa, défendait bec et ongles le principe de l’intégrité pour justifier le rejet de Chettaoui. D’autre part, cette dernière a retourné la veste en attaquant son propre parti, avant même de démissionner, le qualifiant même de « danger pour la Tunisie ».
Quand l’hôpital se moque de la charité…