Le choix fait par Salma Elloumi Rekik de s’aligner aux côtés de l’aile opposée à Hafedh Caïd Essebsi au sein de Nidaa Tounes (clan Hammamet) ne pouvait nullement plaire au père fondateur de ce mouvement, le président de la république, Beji Caïd Essebsi.
Résultat : Salma Elloumi a démissionné de son poste à la présidence. C’est du moins ce qu’elle a annoncé dans un post qu’elle a publié sur sa page facebook ce mercredi après que BCE ait accepté sa démission.
Il faut reconnaître que dans son post, elle a eu la délicatesse d’exprimer sa reconnaissance au président de la république pour l’opportunité qu’il lui a offerte et le soutien qu’il lui a apporté lors de son passage au cabinet présidentiel mais que sa démission répondait au souci de se mettre au service de la Tunisie dans un contexte socio-économique délicat.
Elloumi a décidé de faire de la politique et de se consacrer à son parti mais pas celui de Hafedh Caïd Essebsi, bien sûr.
Et c’est ce qui fait que la décision de son alignement au clan Toubal soit irréversible. Un choix confirmé avant même l’annonce de sa démission puisqu’elle avait assisté à la réunion du bureau politique du Nidaa de Hammamet en compagnie de son mari.
Les faits prouvent que la décision de Salma Elloumi a été prise après mûre réflexion et que, désormais c’est le rassemblement de la famille centriste progressiste qui l’intéresse le plus.
Pour mener ce projet à bon port, l’idée de la désigner présidente du parti et sa représentante légale fait son chemin.
Pour l’heure, et selon des sources concordantes, Elloumi conduit une série de consultations pour rallier nombre de partis politiques au Nidaa de Hammamet.
Des discussions seraient également en cours avec plusieurs anciens du parti et des personnalités politiques et publiques pour constituer un projet politique commun, et Saïd Aidi, Mohsen Marzouk et Fadhel Adlekefi, seraient parmi ces personnalités.
Il faut souligner que sur le terrain, l’on ne perçoit aucun signe d’apaisement entre les deux clans rivaux de Nidaa Tounes. L’exemple vient du Bardo où le parti se présente avec deux listes.