Le nouveau Nidaa, né de la fusion de l’UPL est né officiellement avec le partage des tâches.
Il est une évidence aujourd’hui que chez le Nidaa Tounez – malheureusement le nom perdure – rien n’est fait en conformité avec les règles démocratiques. Il faut dire que le temps d’apprentissage politique du Directeur Exécutif auto-proclamé a été court, voire très court, le père étant parti très vite pour s’occuper des « affaires de l’Etat » pour être le président de tous les tunisiens. Quant à l’entourage de la direction du parti, les membres fondateurs ayant quitté le navire, ce dernier ne pouvait se maintenir à flot, pas pour longtemps d’ailleurs, qu’en navigant à vue et au gré des vents en l’absence du timonier.
Le nouvel allié, qui, en vérité, en homme d’affaires à priori aguerri malgré son jeune âge, ne fait absolument rien pour rien.
Il n’est nullement intéressant de citer toutes les élucubrations du Sieur Slim Riahi qui n’arrête pas de composer et décomposer des coalitions et des unions au gré de ses humeurs et surtout de ses intérêts.
Et cette fusion annoncée à la va vite, même si elle est contre nature, ne surprend nullement tellement les deux partis sont aux abois. Slim Riahi, après avoir caressé dans le sens du poil le chef du gouvernement pour des raisons qui n’échappent à personne, s’est ligué contre lui et est allé rejoindre celui qu’il considère comme l’ennemi juré de Chahed dont il a demandé le départ à quelques heures de l’annonce de l’événement heureux qu’est ce mariage blanc entre son parti et ce qui reste de Nidaa Tounes. Les mauvaises langues parlent d’un marché conclu entre Beji Caïd Essebsi et Slim Riahi. BCE a-t-il oublié que ce dernier avait déchiré publiquement le pacte de Carthage ? Rien n’est moins sûr en politique.
Au bout du compte, cela n’intéresse pas beaucoup de monde, mais la manière avec laquelle les choses ont évolué et la tournure qu’ont pris les événements ne laissent pas indifférent.
Alors que cette jeune démocratie se bat pour préserver les quelques acquis réalisés en ces huit années de bouleversements, les deux hommes, HCE et Slim Riahi piétinent tous les principes et fondamentaux de la pratique démocratique en se partageant les tâches, s’offrant l’un la présidence du comité politique, l’autre le secrétariat général du parti en lançant un petit os au revenant Ridha Belhaj chargé de la coordination générale du parti, sans consulter ni leurs bases ni leurs structures. ça se passe comme ça chez le nouveau Nidaa.
La nomination de l’homme d’affaires au poste de secrétaire général de Nidaa Tounes a été officialisée ce mardi 16 octobre 2018, suite à une réunion avec Hafedh Caïd Essebsi.
Le tout, bien entendu, dans un contexte où le vent des contestations internes souffle au sein du parti fondé par BCE et qui n’est plus , par la faute de HCE, que l’ombre de lui-même.
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