Niger sous tension: La France accusée de vouloir intervenir militairement

Au Niger, la situation politique est sous haute tension suite au renversement du président élu Mohamed Bazoum par les militaires. Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, les putschistes accusent ouvertement la France de chercher à « intervenir militairement » pour remettre en fonction le président déchu. Ils dénoncent une réunion organisée au siège de la Garde nationale du Niger, impliquant des Nigériens complices, visant à obtenir les autorisations politiques et militaires nécessaires pour leur plan d’action.
Confrontation et blessures
Par ailleurs, les putschistes mettent également en cause les « services de sécurité » d’une « chancellerie occidentale » – sans préciser laquelle – pour avoir tiré du gaz lacrymogène sur des manifestants soutenant la junte à Niamey, provoquant six blessés pris en charge par les hôpitaux de la capitale.
La réaction sans compromis d’Emmanuel Macron
Face à cette situation tendue, le président français Emmanuel Macron n’a pas tardé à réagir. Il a clairement averti que toute attaque contre les ressortissants français et les intérêts de la France au Niger serait traitée « de manière immédiate et intraitable ». En effet, lors des manifestations pro-putsch, certains manifestants ont tenté d’envahir l’ambassade française à Niamey, mais ont été dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes.
La lutte antijihadiste en jeu
Il convient de rappeler que le Niger est un partenaire stratégique pour la France dans la lutte antijihadiste, où la présence de quelque 1.500 militaires français est significative. Face à la situation, les pays d’Afrique de l’Ouest ont fixé un ultimatum d’une semaine à la junte militaire pour un « retour complet à l’ordre constitutionnel », n’excluant pas un « recours à la force » en cas de non-respect de cette exigence. Les décisions prises par les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO) ont été saluées par la France.

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