Toutes les dispositions sont prises afin de faire face au virus du Nil occidental selon le ministre de la Santé, Imed Hammami, qui s’est exprimé ce lundi 1er octobre 2018 dans une déclaration radiophonique.
Il a assuré que les équipes du ministère de la Santé se déplaceront dès le mardi 2 octobre 2018 dans les zones à risque. « Le virus, d’une manière générale, est repérable au Sahel, à Sfax, à Béjà et à Jendouba. Il s’agit du trajet emprunté par les oiseaux migrateurs« , a-t-il précisé.
A l’heure actuelle, 3 contaminations ont été recensées en Tunisie, dont 1 décès selon le ministre de la Santé, qui a tenu à assurer qu’il s’agit de cas isolés. « Dans d’autres pays comme la France et l’Italie, on recense des centaines de cas« , a-t-il dit.
Le Nil occidental, poursuit-il, n’est pas transmissible de l’homme à l’homme. A Nabeul, une intervention préventive doit immédiatement être effectuée étant donné que plusieurs conditions sont réunies pour favoriser la prolifération du virus : boue, flaques d’eau, dépouilles d’animaux et chaleur.
Dans ce contexte, la commission, auparavant chargée du suivi du virus du choléra, est devenue permanente afin de suivre la situation du virus du Nil occidental. « L’objectif est de parvenir à faire face aux maladies dangereuses et épidémiques. La commission surveille également les cas suspects de la vache folle, au même titre que la grippe porcine. Pour ce dernier cas, on enregistre un pic des contaminations jusqu’au mois de mars », a encore expliqué le ministre de la Santé.
2 contaminations et 1 décès à cause du virus du Nil occidental à Msaken
A Msaken, la situation est tout aussi alarmante. D’après le président du conseil municipal de Msaken, Mohamed Alia, 2 contaminations ont été recensées dans la zone, où un décès a aussi été constaté.
Dans une intervention téléphonique dans Politica ce lundi 1er octobre 2018, Mohamed Alia a indiqué que l’assainissement de la délégation se poursuit et ce à raison de 2 fois par jour. L’opération vise notamment les flaques d’eau. « Des opérations d’assainissement seront peut-être menées par voie aérienne mardi 2 octobre 2018 », a-t-il déclaré.
D’autre part, le responsable a déploré les difficultés présentées par Oued Chargui qui attire de nombreux moustiques et des mouches, et qui contient, de surcroît, des déchets et des eaux usées. Cette accumulation a été causée par le dysfonctionnement de la pompe à eau appartenant à l’ONAS. Dans ce même contexte, il a indiqué que la délégation manque encore de moyens pour assainir complètement les fleuves. L’opération relève, selon lui, du ressort du ministère de l’Agriculture. « Nous avons d’ores et déjà demandé au ministère d’intervenir afin de résoudre la problématique de Oued Chargui, mais nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’à présent », a-t-il précisé.
Dans ce contexte de crise, le président du conseil municipal de Msaken a indiqué qu’une cellule de crise a été constituée, en coordination avec les autorités locales et les unités sanitaires de la délégation. Des équipes d’intervention ont été dépêchées pour assainir les zones à risque en utilisant les moyens et les substances autorisées par le ministère de la Santé. « La ville a été traitée, au même titre que Oued Chargui », a-t-il dit.
Au sujet des contaminations recensées, le responsable a souligné qu’elles sont isolées. « La situation ne peut pas encore être qualifiée d’épidémique. Que les habitants se rassurent : la coordination est continue entre toutes les autorités locales, régionales et nationales pour assurer le suivi de la situation », a-t-il encore déclaré.
Dans ce contexte, il a appelé les citoyens à prendre les précautions nécessaires afin de se protéger du Nil occidental. Il est fortement conseillé d’avoir recours aux pesticides pour éradiquer les insectes à l’intérieur des maisons. Le président du conseil municipal a aussi appelé à contacter l’hôpital régional de Msaken ou une unité sanitaire en cas de constatation des symptômes de la maladie.